Le ministère des Finances semble optimiste quant à l'évolution de l'économie nationale pour l'année en cours. Les chiffres avancés par la Direction générale de la prévision et des politiques (Dgpp) prévoient une amélioration des taux de croissance pour tous les secteurs hors hydrocarbures, sauf pour l'agriculture qui ralentit et l'industrie qui stagne. Ainsi, l'économie algérienne devrait croître de 4,5% en 2014, soit un PIB de 18 191 milliards (mds) de dinars (environ 227,3 mds de dollars) contre 3% en 2013, selon des chiffres publiés par la Dgpp. Le ministère des Finances table en 2014 sur la relance de la croissance économique qui s'est tassée en 2013 à 3%, après avoir atteint 3,3% en 2012. En 2013, le PIB de l'Algérie s'est établi à 15 521 mds de dinars, un peu moins que les prévisions précédentes de 17 771 mds de dinars, anticipées par la Dgpp, selon les chiffres de clôture de cette direction. Selon les projections de la Dgpp, la croissance globale va connaître une progression significative en 2014, celle hors hydrocarbures se maintiendrait à la baisse, toujours selon les projections de la Dgpp. La croissance du PIB hors hydrocarbures, devrait s'établir à 5,4% en 2014 après avoir atteint 6,3% en 2013 et 7,1% en 2012. Dans le détail, le niveau de croissance prévu pour 2014 est principalement imputable à l'évolution en termes réels de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures, dont la part dans le PIB devrait s'accroître de 2,6% après deux années consécutives de baisse, en 2013 (-3,9%) et en 2012 (-3,4%). Les hydrocarbures devraient représenter 27,5% du PIB en 2014, selon les projections de la Dgpp. Le retour en production du complexe de Tiguentourine et l'entrée en production de nouveaux champs d'hydrocarbures devraient permettre ce retour à la croissance du secteur. Le gouvernement avait tablé dans sa loi de Finances de 2014 sur une progression de 2,1% des volumes des exportations hors hydrocarbures. En 2012 et 2013 la croissance économique de l'Algérie a pâti de la baisse de la production pétrolière et gazière. En revanche la croissance du secteur de l'agriculture devrait s'inscrire en baisse à 6,4%, après avoir atteint 10% en 2013 et 7,2% en 2012. Sa part dans le PIB devrait atteindre 10,1%. L'industrie se maintiendrait autour de 5%, presque le même taux de 4,9% prévu en clôture pour l'année 2013. Le secteur du BTP, véritable locomotive de la croissance hors hydrocarbures en Algérie, devrait afficher également une croissance en baisse à 6,8% en 2014 contre 7,8% en 2013. K. B.