Le projet de loi du Fonds d'aide aux femmes divorcées ayant à charge des enfants «est au niveau du ministère de la Justice», a indiqué la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. Lors d'une visite de travail dans la wilaya de Saïda dimanche dernier, Mme Meslem a souligné que son département ministériel est membre de la commission d'élaboration de ce projet qui n'a pas encore été finalisé. Elle a néanmoins indiqué que l'estimation du montant de la pension est du ressort du magistrat. Rappelons à ce propos que la création du fonds est une proposition émise par le président Bouteflika, le 8 mars dernier, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme. Dans un message adressé aux femmes algériennes, le chef de l'Etat a annoncé qu'il avait instruit le gouvernement pour engager une réflexion sur la possibilité d'instituer un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs et qui font face à des difficultés matérielles en raison du refus ou l'impossibilité pour certains pères de verser une pension alimentaire. Des difficultés, qui portent atteinte à sa «dignité» et «appellent des solutions dignes d'un Etat solidaire», avait estimé le président de la République. L'annonce du projet de fonds a fait grincer des dents obligeant la ministre de la Solidarité nationale à sortir sur le terrain pour le défendre. C'est d'ailleurs ce qu'elle a fait, il y a quelques jours, au cours d'une visite à Diar Errahma de Birkhadem. Mme Meslem a expliqué que le fonds «ne vise pas à encourager le divorce, mais à aider les enfants mineurs lorsque le père n'est pas en mesure de verser la pension alimentaire en cas de divorce». «La politique de l'Etat tend toujours vers la stabilité et la cohésion au sein de la famille et la protection des enfants», a ajouté la ministre. La responsable du portefeuille de la Famille a également révélé quelques détails sur le fonctionnement de cette aide en déclarant que le montant de cette allocation devra correspondre à la pension fixée par le juge lors du jugement de divorce définitif. La ministre assure ainsi que l'aide accordée aux femmes ne sera pas fixe, contrairement à certaines informations. À noter par ailleurs que Mme Mounia Meslem, et à propos de la contribution de son ministère pour l'opération de solidarité durant le mois de Ramadhan, a annoncé que son département contribuera avec 540 millions de dinars à l'opération, soit un taux de 7,7% du montant global. Ces aides seront attribuées avant le début du mois sacré, a-t-elle annoncé. Notons enfin que la ministre a inauguré, lors de sa visite à Saïda, un établissement destiné à l'enfance assistée et un centre psychopédagogique pour enfants déficients mentaux. Mme Meslem a également rencontré le mouvement associatif qu'elle a qualifié de «partenaire efficace». H. Y.