C'est avec beaucoup d'appréhension que les candidats aux différents examens de fin d'année attendent ces épreuves qui vont déterminer leur avenir. Stress, peur de l'échec, blocage : un état psychologique difficile à gérer pour les élèves, mais aussi pour les parents et les enseignants qui sont derrière eux pour les soutenir. Cette année à Annaba, ils seront 10 761 candidats à la 6e et près de 14 000 au BEM et 9 170 candidats scolarisés à l'examen du baccalauréat, épreuves qui se dérouleront les 28 mai, 1er et 9 juin prochains. La direction de l'éducation de la wilaya, qui a mobilisé tous ses moyens pour réussir l'organisation de ces examens, a fait appel aux autres directions pour renforcer encore plus ses capacités. Ainsi, Protection civile, Gendarmerie nationale, direction de la santé ont été appelées à apporter leurs soutiens pour un bon déroulement des épreuves. Près de 7 000 enseignants ont été convoqués pour encadrer l'opération, des centres d'examen ont été réaménagés et d'autres ont été affectés comme centres de réserves pour parer à toute éventualité. Véhicules, lignes téléphoniques spéciales, services de sécurité sont mobilisés durant toute la période et même pendant les corrections, qui se feront cette année au niveau du Lycée Saint Augustin et du lycée technique. Tout est donc fin prêt et l'on n'attend plus que le début des examens. Côté élèves candidats, la préparation a commencé depuis le début de l'année dans les collèges et les lycées, où ils ont assisté aux cours inscrits dans les programmes officiels avec des séances de rattrapage pour récupérer les jours de grève, mais aussi pour ceux qui n'avaient pas bien assimilé certaines notions. L'année scolaire qui a connu des hauts et des bas avec des arrêts de cours, des protestations et des absences a quelque peu influé sur le cours normal de la scolarité, mais les candidats ont vite fait de se rattraper dès le mois d'avril en s'organisant en groupes de révision. Certains enseignants bénévoles se sont mis à la disposition des candidats en dispensant des heures supplémentaires pour revoir avec leurs élèves des leçons qui n'ont pas été bien comprises, revenant sur des notions pour mieux les expliquer tout en donnant des exercices d'application corrigés sur place. D'autres passent en revue tout le programme pour consolider les acquis et rectifier des erreurs qui se seraient glissées pour ensuite s'attaquer aux cours dits difficiles. Les lycées qui resteront ouverts jusqu'à la dernière minute ont permis aux candidats de se retrouver dans les salles de classe pour réviser ensemble, mathématiques, sciences, physique, arabe, philosophie, langues étrangères, tout y passe. «Nous sommes tous là pour revoir ensemble ces cours, chaque matière est prise en charge par le plus fort d'entre nous, de la sorte nous sommes sûrs que la révision aura les résultats que nous attendons», nous dit Islam, candidat au baccalauréat sciences. «J'espère que nos efforts ne seront pas vains, nous avons travaillé toute une année et nous nous retrouvons chaque jour pour réviser et revoir ensembles les cours. Je souhaite à tous de réussir.» D'autres ont préféré s'inscrire à des cours particuliers, des cours «spécial révision» dispensés par des enseignants de lycées dans différentes matières, les plus prisées étant les mathématiques et les sciences physiques. Des cours donnés dans des locaux aménagés à l'occasion où les élèves suivent avec attention les séances qui durent près de 2 heures d'affilée. «Ici, ce sont des enseignants d'expérience et qui ont fait leurs preuves, j'ai des voisins qui ont fait des révisions avec eux et ils ont tous réussi. Ils font bien leur travail et nous assimilons facilement ces révisions. J'ai réussi à comprendre ce que je n'ai pas compris durant toute l'année», nous confie Salim, candidat au baccalauréat. «J'espère que je décrocherai mon bac pour aller à l'université.» D'autres encore choisissent de réviser chez eux dans leurs chambres, ne sortant que rarement. Ils s'enferment durant la journée et ne sortent que le soir pour respirer un peu pour ensuite se replonger dans la révision jusque tard dans la nuit. Ils sont aidés en cela par leurs parents qui sont aux petits soins pour eux en mettant à leur disposition tous les moyens dont ils ont besoin. Ils se connectent avec leurs camarades pour demander une explication sur tel ou tel cours, font des recherches pour mieux comprendre, consultent des sujets d'examen des années précédentes pour mieux se préparer et comparer son niveau réel à celui exigé pour pouvoir passer avec succès ces épreuves, qui restent difficiles pour la plupart d'entre eux. La date de l'examen approche à grands pas, dimanche prochain sera le jour «J», chacun devra prouver ses compétences pour décrocher le fameux sésame et ainsi forcer les portes de l'université. M. R.
