A la veille de cet examen décisif, le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a rassuré en affirmant que toutes les mesures ont été prises pour que les examens du baccalauréat se déroulent dans les meilleures conditions. En effet, 566 694 candidats sur l'ensemble du territoire national sont attendus aux examens du bac prévus du 2 au 6 juin, dont 391 622 scolarisés et 175 072 candidats libres, dont 79 055 candidates. 2067 candidats sont issus des établissements privés, 6341 candidats passeront les épreuves de tamazight, et 619 candidats sont de nationalité étrangère. Par filières, celle des sciences expérimentales vient en tête avec 152 067 candidats (38,83%), suivie de celle des lettres et philosophie (107 338), ensuite la filière économie-gestion (51 651 candidats), les langues étrangères (36 759), math technique (32 075) et les mathématiques (11 732 candidats). Pour l'année 2013, les examens du bac se dérouleront dans 1894 centres encadrés par 184 000 enseignants entre surveillants, correcteurs et observateurs, et 74 sujets sont fin prêts. Les différentes grèves qui ont été enregistrées durant l'année scolaire n'ont fait que susciter l'inquiétude des élèves des classes d'examen et de leurs parents. De leur côté, les différents syndicats de l'éducation nationale, à savoir le CLA, le Cnapest et le Snapest, joints hier au téléphone, ont assuré que «les sujets porteront sur les cours dispensés en classe en prenant en considération les régions touchées par les mouvements de grève». Et d'ajouter que «l'élève doit se concentrer et doit aussi faire attention pour mieux comprendre le sujet car les questions ne porteront que sur les leçons et cours étudiés au cours de l'année». La sonnette d'alarme tirée par rapport à la triche Le coordinateur national du Cnapest, Nouar Larbi, a indiqué que son syndicat n'a enregistré que trois jours de grève, à savoir les 16 janvier, 15 et 16 avril. Il appelle l'ensemble des élèves à se concentrer, précisant que 86% des programmes des filières littéraires et 93% des matières scientifiques sont finis. Et d'ajouter que «les examens de fin d'année sont un indice important sur le rendement intérieur du secteur de l'éducation car on ne peut pas donner un sujet hors programme». De son côté, le SG du Snapest, Meziane Meriane, a indiqué que «le retard dans l'achèvement des programmes a atteint les sept semaines». Et d'ajouter que «comme chaque année, une commission nationale chargée de la surveillance de l'état d'avancement des programmes traite les sujets des examens qui portent uniquement sur les cours qui ont été étudiés». Il a précisé qu' «un seuil est fixé pour les candidats, affiché dans l'ensemble des établissements scolaires avant l'arrêt des cours, soit début mai. Une démarche qui permettra aux candidats à l'échelle nationale d'être fixés sur les cours à réviser». Il a indiqué aussi que «les questions du bac porteront uniquement sur les leçons dispensées en classe et partout dans le pays, car l'avancement des cours diffère d'une wilaya à une autre». M. Meriane a indiqué que «le pourcentage sera déterminé en fonction des sujets qui avoisinera les 50% du programme». Et d'ajouter que «le syndicat tire la sonnette d'alarme par rapport à la triche aux examens. On sensibilise nos élèves à réviser la totalité des cours et on appelle les enseignants à effectuer une bonne surveillance en attendant de savoir ce qui va réellement se passer lors des épreuves», a-t-il dit. Pour le président du CLA, Achour Idir, les sujets d'examen du bac porteront sur les études dispensées durant les 1er et 2e trimestres et porteront sur 50 à 60% des programmes. Concernant les répercussions des grèves sur le déroulement des programmes, il a indiqué que les conflits sociaux qui ont eu lieu dans le Sud et les Hauts-Plateaux seront pris en considération lors de la rédaction des sujets. Il a aussi soulevé le problème du copiage qui, selon lui, va augmenter cette année car les enseignants vont «laisser faire». Il a en outre indiqué que le niveau des élèves sera limité et qu'ils vont trouver des difficultés, et seront en situation d'échec durant leur 1re année universitaire. «Les étudiants en première année à l'université rencontrent des difficultés du fait qu'en terminale, le programme n'est jamais terminé», a-t-il dit. Quant au responsable de l'Unpef, Messaoud Amraoui, il a indiqué que le ministère devrait revoir le seuil des cours à réviser avant le bac, à savoir la limite du programme pour que les sujets correspondent aux cours que tous les candidats ont suivis. Dans le cas où l'élève se trouverait face à un sujet qui ne fait pas référence au programme enseigné, la tutelle sera responsable. Le syndicat prendra alors une décision lorsque les résultats seront affichés. Baba Ahmed met l'accent sur l'importance des examens officiels Le ministre de l'Education nationale, M. Abdelatif Baba Ahmed, a mis l'accent sur l'importance que revêtent les examens officiels nationaux, y compris ceux du baccalauréat qui clôturent une étape importante de l'enseignement. Comme ils évaluent les efforts déployés aussi bien par les élèves que par les enseignants et les acteurs du système éducatif de manière générale. Il a rappelé que cette importance réside dans le fait que «ces examens constituent, entre autres, un outil d'évaluation de la qualité de l'enseignement», soulignant que les sujets du bac retenus «reflètent les matières dispensées aux élèves». Il s'est félicité par ailleurs du travail accompli par la commission nationale de suivi de l'exécution des programmes qui veille «scrupuleusement» à l'élaboration des sujets, rappelant les mesures entreprises en faveur des candidats au baccalauréat en consacrant deux sujets pour chaque matière et une demi-heure supplémentaire par rapport à l'horaire réglementaire fixé. De son côté, le président de la conférence nationale du Centre et membre de la commission nationale des programmes, a relevé quelques difficultés dans l'exécution des cours destinés aux élèves des classes de terminale, notamment dans certaines wilayas. Le même responsable a indiqué qu'il était difficile de rattraper les cours dans certaines matières, comme les mathématiques et les langues étrangères, évoquant le cas des enseignants retenus au concours de recrutement et qui n'ont pas rejoint leur poste de travail, compromettant ainsi le déroulement du cursus scolaire dans de nombreux établissements.