Au moment où les élèves de terminale étaient sortis dans la rue pour demander un allégement des programmes, le ministre de l'Education avait pris l'engagement selon lequel les épreuves du baccalauréat porteront sur les matières étudiées pendant l'année scolaire. Les multiples réunions tenues ces derniers temps par le ministre de l'Education avec les directeurs de l'éducation et les responsables du secteur ont permis de déterminer avec précision la progression pédagogique, non seulement par établissement, par classe mais aussi par division. “Nous sommes arrivés à une photographie générale de la progression pédagogique à l'échelle nationale, nous a déclaré hier un haut responsable de l'éducation, qui nous a précisé qu'au terme d'une réunion tenue hier, le 15 mai est arrêtée comme date butoir pour l'étude des programmes sur la base desquels seront établies les épreuves du baccalauréat. Cette progression, qui s'arrête donc au 15 mai, représente à l'échelle nationale un pourcentage de 80% en termes de réalisation des programmes. Ce qu'il faut dire, c'est que ce taux ne diffère pas tellement des années précédentes”, nous a encore précisé ce responsable. Pour les filières scientifiques, c'est-à-dire sciences expérimentales, mathématiques, techniques mathématiques et gestion économique, il y a sept matières. D'abord pour la langue arabe, la révision doit s'arrêter à la leçon “Al-Faragh inda Adonis” (Le vide chez Adonis). Pour le français, le seuil c'est “introduire le fantastique dans le monde réel”. Pour l'anglais, c'est “read and consider - reading and writing”. Pour l'histoire, c'est “la question palestinienne et la décolonisation”. Quant à la géographie, c'est “l'espace géographique dans les pays en développement”. Pour la matière philosophie, le seuil doit s'arrêter à “la philosophie des mathématiques”, alors que pour les sciences islamiques, c'est “tahlil khotbate oua houdjatou Al-Wadaâ” (analyse du discours et du pèlerinage d'adieu). Toujours pour les sciences expérimetales, le programme de physique doit s'arrêter “vibration libre de l'ensemble mécanique et électronique”. Pour les mathématiques et techniques mathématiques, la limite c'est le chapitre “ihtizazat kasria” (vibrations courtes). Ces seuils de révision concernent les filières scientifiques seulement, car au moment où nous mettons sous presse, les seuils pour la filière littéraire n'étaient pas encore arrêtés. Ce qu'il faut savoir, c'est que Benbouzid a donné des instructions pour que les élèves de terminale prennent connaissance de ces seuils pour être fixés sur les matières à réviser. Par ailleurs, instruction a été donnée pour interdire la distribution de polycopiés aux élèves pour les leçons qui ne sont pas étudiées en classe. Cette fâcheuse pratique existe chez certains professeurs qui remettent ces polycopiés aux élèves, faute de pouvoir achever le programme à temps. Toutes ces dispositions prises par Benbouzid pour permettre aux candidats au baccalauréat de passer leur examen dans de meilleures conditions se font dans le strict respect de la rigueur pédagogique, nous a encore expliqué le responsable de l'éducation, qui a insisté sur la valeur du baccalauréat algérien “reconnu par l'Unesco”. Autrement dit, il ne s'agira pas d'un bac au rabais. Par ailleurs, au niveau du ministère de l'Education, on tient à mettre en relief “les efforts d'accompagnement des élèves” à la veille de l'examen du baccalauréat, notamment par les cours de soutien, qui se poursuivront encore pendant les jours de révision qui restent avant le bac. Un bac, qui se caractérise aussi cette année par l'arrivée de candidats qui ont travaillé sur le nouveau programme de la réforme. Au plan du contenu, ce programme se caractérise aussi par un redéploiement des filières qui sont passées de 16 à 6 filières “pour éviter la spécialisation précoce et mieux préparer les candidats à l'enseignement supérieur”. N. S.