Plusieurs projets visant à renforcer les capacités nationales de production d'énergie sont prévus par le gouvernement dans son plan d'action. Ainsi, il est prévu de doubler la capacité de production de l'électricité à l'horizon 2017, grâce notamment à l'achèvement des travaux de l'usine de fabrication des turbines à gaz et des blocs de puissances pour répondre à la demande croissante de la population en la matière. En outre, un «vaste» programme d'énergie renouvelable a été établi par le gouvernement. À cet égard, 23 centrales photovoltaïques et une ferme éolienne entreront en production «incessamment». Le plan prévoit aussi l'entrée en production de nouveaux gisements de pétrole et de gaz permettant au secteur de «renouer avec la croissance en matière de production». «L'effort dans ce domaine sera poursuivi et les ressources qui seront tirées de cette activité contribueront au financement du plan de développement économique et social», est-il expliqué dans le plan d'action du gouvernement. Des forages pilotes seront réalisés pour définir les procédés de production des hydrocarbures non conventionnels dans les différents bassins. Le gouvernement poursuivra ainsi les efforts d'intensification de l'exploration et de développement entrepris pour renouveler les réserves et évaluer les ressources non conventionnelles. Le potentiel en ressources récupérables en matière d'hydrocarbures non conventionnels est estimé à 30 000 milliards de m3 pour le gaz et 12 milliards de barils pour le pétrole, selon les chiffres avancés dans le même plan d'action. Ces efforts visent essentiellement à «assurer la sécurité énergétique à long terme du pays et rester actif sur le marché international». En outre, le plan prévoit de doubler la capacité nationale de raffinage à l'horizon 2018 pour se situer à plus de 60 millions de tonnes par an. Pour atteindre ces objectifs, six nouvelles raffineries seront construites à Biskra, Tiaret, Hassi R'mel, Hassi Messaoud, Djanet et une au centre du pays sur le site qui sera choisi pour accueillir le port en eaux profondes. Les raffineries existantes seront réhabilitées pour permettre l'augmentation des stockages stratégiques de carburants à l'effet d'assurer une couverture à long terme des besoins du marché national. Le plan envisage également de poursuivre le programme de renforcement du réseau de transport des hydrocarbures qui s'est densifié avec la réalisation, la réhabilitation et le lancement de 14 nouvelles canalisations, dont les gazoducs devant assurer l'approvisionnement en gaz de la région du grand Sud (Tamanrasset et Djanet). Les capacités nationales de transformation d'hydrocarbures seront renforcées par la réalisation de deux unités liquéfaction et d'une nouvelle unité de GPL. Par ailleurs, le réseau de transport d'électricité et de gaz qui s'est déjà densifié par la mise en service de 6 000 km, sera amélioré davantage pour faire face à la demande croissante, est-il souligné dans le plan d'action. Concernant la distribution de l'énergie, il est prévu d'alimenter 1,5 million de nouveaux abonnés en électricité et près de 2 millions en gaz naturel, portant les taux de raccordement, respectivement, à 99% et 60%. Le programme d'efficacité énergétique sera poursuivi à travers la mise en œuvre d'un ensemble d'actions pour «consacrer la prise en charge de cette activité vitale pour le pays», selon ce plan. De nombreux complexes de pétrochimie seront réalisés également au niveau des pôles industriels et notamment dans l'environnement des nouvelles raffineries. Concernant le GPL, plusieurs centres enfûteurs seront réalisés, notamment dans les zones enclavées. R. E.