Le tabac est un vrai risque médical auquel on échappe difficilement. C'est un postulat médical. Des milliers de personnes en meurent annuellement à travers le monde. La dépendance à la nicotine agit différemment sur l'organisme selon les personnes. Néanmoins le danger n'est pas isolé. Tous les fumeurs, dont ceux passifs, sont exposés à divers dangers, puisque les recherches entérinées depuis quelques années sont parvenues à trancher sans équivoque : 50% des cancers de la vessie sont liés au tabac. Plus de 85% des cas de cancer du poumon sont liés au tabagisme actif et 5% au tabagisme passif, soulignent des sources scientifiques, précisant que chez les fumeurs, l'intensité du risque dépend principalement du nombre d'années d'exposition, mais aussi du nombre de cigarettes fumées et de l'inhalation. Le tabac ne se limite pas uniquement à cette maladie destructrice. D'autres complications en résultent. On citera les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, l'hypertension artérielle, impuissance, thromboses). «Le tabagisme favorise la formation de plaques qui se déposent sur les artères, les obstruant partiellement et parfois totalement créant ainsi un rétrécissement qui pourra provoquer une douleur à la poitrine, c'est ce qu'on appelle ‘'l'angine poitrine'' .Celle ci pourra évoluer vers un infarctus si l'artère irriguant le muscle cardiaque est complètement oblitérée», alarment les mêmes sources. En plus le risque de thrombose veineuse (obstruction des veines par un caillot sanguin) chez les femmes prenant la pilule est multiplié par 40 ! Les spécialistes évoquent également des méfaits qui augmentent le risque des allergies, dont celui d'attraper une rhinite et une conjonctivite allergique. C'est évident. Le tabac est la première cause des maladies de l'appareil respiratoires asthme et bronchite. Cette dernière occasionne essoufflement pour des efforts minimes en cas d'aggravation de la maladie. Plus de 2 millions de morts sont enregistrés dans le monde annuellement. Véritable rouleau compresseur agissant sournoisement, le tabagisme s'attaque aussi à la peau lui provoquant une dégradation des fibres élastiques donnant lieu à l'apparition de rides. Par ailleurs des spécialistes sont parvenus à d'autres thèses affirmées arguant que fumer au-delà de 50 ans augmenterait le risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer. «Le tabagisme chronique accélère le déclin cognitif lié à l'âge, c'est-à-dire que les performances intellectuelles diminuent rapidement chez les personnes âgées, ce qui pourrait représenter les prémices d'une dégénérescence cérébrale», expliquent-ils, tout en soutenant que les atteintes vasculaires constituent des facteurs aggravants de la maladie d'Alzheimer. Qu'en est-il de la prévention et de la sensibilisation sur les risques de fumer dans notre pays ? Il serait indécent de dire que la société civile n'incite pas, à travers les associations, les populations à rompre du moins progressivement avec la cigarette. Des colloques et réunions se tiennent souvent en collaboration avec des établissements scolaires et des médecins bénévoles pour dissuader notamment les adolescents sur la prise de tabac. En fait, «blonde ou brune», la cigarette n'épargne pas la santé des fumeurs. Même la nouvelle tendance dite soft de l'e-cigarette ou précisément la cigarette électronique serait d'ores et déjà montrée du doigt par quelques chercheurs, n'en déplaise aux industries mondiales. «Vapoter» n'est pas sans risque à 100%. Et les soupçons sur la toxicité planent toujours et inquiètent les militants antitabac. En définitive la corporation médicale illustre une donne importante envers les fumeurs. L'arrêt de la consommation du tabac diminue certes les risques de contracter des maladies. Mais le poison aurait déjà fait son chemin : des cancérologues préconisent aux anciens fumeurs de demeurer aux aguets quant à leurs poumons pour une période de deux années au moins après l'arrêt du tabac. N. H.