Le lancement de la pêche au thon rouge a été effectué le 26 mai, une opération qui se poursuivra jusqu'au 26 juin prochain. Pour cette nouvelle campagne 2014 l'Algérie participe avec huit thoniers retenus contre seulement quatre l'année dernière, et ce, après avoir obtenu leurs permis de pêche. Cette année, le quota de l'Algérie a augmenté et les armateurs ont pour mission de capturer les 243 tonnes accordés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique(Iccat), et dans les conditions requises. La doléance introduite par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques auprès de cette organisation mondiale, qui a réduit le quota de l'Algérie pour des raisons techniques, a été satisfaite. Le quota de pêche de l'Algérie de thon rouge a été donc augmenté lors de la dernière réunion extraordinaire de l'Iccat, qui s'est déroulée à Agadir (Maroc) en novembre 2013. Ceci grâce aux efforts déployés par le ministère de tutelle et des négociateurs qui se sont concertés avec l'Iccat. La partie algérienne a pu décrocher la reconnaissance de la commission, qui a publié une décision qui prévoit de reconsidérer la part de l'Algérie avec un retour au quota fixé en 2010, à savoir 680 tonnes dès la prochaine révision qu'effectuera l'organisation. Après cette reconnaissance, l'heure est actuellement à la détermination et au professionnalisme des pêcheurs algériens qui doivent faire preuve de responsabilité pour pêcher ce quota alloué et rester sur la revendication algérienne de reprendre le quota historique. Car, il ne suffit pas de négocier son ancien quota si les pêcheurs algériens ne jouent pas le jeu ou manquent à leurs obligations, comme c'était le cas à plusieurs reprises. Formation pour les professionnels algériens Juste avant cette nouvelle campagne, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a lancé une session de formation au profit de 56 professionnels. La formation avait pour but d'asseoir les règles de la pêche au thon rouge en Algérie et aider à la préparation de la flotte dédiée à cette activité, de même qu'inciter les opérateurs nationaux à s'intéresser davantage à la culture du thon rouge. Car, de l'avis même des responsables du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, des défaillances dans l'opération de la pêche au thon ont été constatées les années précédentes. La volonté du département de M. Ferroukhi est de former les pêcheurs aux standards internationaux. Ainsi, après avoir confié cette mission de la pêche au thon aux étrangers depuis 2010, le ministère confie actuellement cette opération à des professionnels algériens. La formation en question a concerné 18 contrôleurs de la direction de la pêche au ministère, quatre garde-côtes, quatre cadres de l'Institut national supérieur de la pêche et des ressources halieutiques, six scaphandriers et 24 agents marins. Elle vise à créer des liaisons entre les contrôleurs relevant du ministère de la Pêche et des contrôleurs de l'Iccat, dans le cadre d'un échange d'informations et de statistiques sur la pêche au thon rouge.La pêche au thon, qui commence à prendre de l'ampleur en Algérie, intéresse déjà beaucoup d'investisseurs. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques compte les aider et les inciter à investir dans ce créneau d'activité. Le département de Ferroukhi envisage de lancer des opérations d'engraissement du thon rouge en fournissant des cages d'engraissement et en prenant en charge l'aspect technique. Pour rappel, et pour la première fois, la totalité du quota du thon rouge de l'Algérie a été pêchée l'année dernière, 2013. Cette pêche avait permis d'engranger 6 millions de dinars de redevances pour le Trésor public et des recettes en devise de l'ordre de 2,5 millions d'euros, puisque le produit était exclusivement réservé au marché asiatique, principalement le Japon. L'Algérie, tout comme les autres pays du bassin méditerranéen qui pratiquent cette pêche, exporte également ce produit au Japon, pays très connaisseur dans l'industrie du thon rouge et dont le marché est extrêmement rémunérateur. B. A.