Les armateurs algériens des huit navires thoniers ont obtenu, mercredi dernier, leur permis de pêche pour 243 tonnes de thon rouge, a indiqué, hier, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Les armateurs algériens ont satisfait toutes les exigences réglementaires et fiscales. Ils « s'apprêtent à entamer la campagne de 2014 », qui débutera demain et se clôturera le 24 juin prochain, selon le ministère. Ils devront capturer 243 tonnes de thon rouge, qui représentent le quota de l'Algérie fixé par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT). L'ICCAT réunit l'Union européenne, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, le Mexique, la Norvège, l'Islande et le Brésil et plusieurs pays méditerranéens, dont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et la Syrie. Ainsi et depuis 2010, l'Algérie va pour la quatrième année consécutive pêcher son thon avec ses propres navires après avoir fait appel durant des années à des thoniers turcs et japonais. Le ministère a organisé, il y a 20 jours, une formation de 7 jours au profit d'une vingtaine de professionnels du secteur, à savoir les armateurs, les contrôleurs des Forces navales et des inspecteurs sur la pêche au thon rouge à l'Institut national supérieur de la pêche. « Cette pêche nécessite des connaissances particulières et répond à des normes spécifiques », précise Yasmine Khazem, chargée de la communication au ministère de tutelle. La majorité des armateurs sont d'Alger et de Tipasa, a-t-elle précisé. Ces normes techniques des thoniers algériens sont entrées en vigueur en vertu d'un arrêté ministériel publié dans le Journal officiel no 21. Les nouvelles mesures soulignent aussi que « le capitaine du navire est tenu d'embarquer les prises de thon rouge mort dans les ports désignés à cet effet, à savoir les ports d'Alger, d'Annaba, de Bejaïa, de Cherchell, d'Oran et de Ténès ». Ainsi, la pêche au thon rouge est autorisée pour les palangriers de plus de 24 m du 1er janvier au 31 mai, alors que pour les senneurs, elle est autorisée entre le 26 mai et le 24 juin. Ils paient une redevance de 6,5 millions de dinars pour obtenir l'autorisation de pêche du thon rouge, comme le stipule la loi de finances complémentaire pour 2009. Pour rappel, l'an dernier, il n'était que quatre thoniers algériens. Le quota de pêche au thon rouge alloué à l'Algérie a augmenté en novembre 2012 lors de la réunion de l'ICCAT à Agadir (Maroc) pour passer de 138 à 243 tonnes. Ce quota pourrait éventuellement augmenter si les armateurs algériens arrivent à pêcher tout le quota fixé pour cette campagne, selon la règle de l'ICCAT.