La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, s'est rendue, mercredi dernier, dans des centres d'examen des deux wilayas de Djelfa et de Médéa pour s'enquérir des conditions de déroulement des épreuves du baccalauréat 2014. Dimanche dernier, le premier jour de l'examen national, elle a donné le coup d'envoi des épreuves au lycée El Idrissi, à Alger. D'après les rapports envoyés par les directeurs de l'éducation et les informations recueillies auprès des chefs de centre, des enseignants et des candidats eux-mêmes, «les conditions d'accueil des candidats et du déroulement de l'examen étaient assez bonnes, les sujets abordables». Il y a eu quelques cas de fraude, souligne la ministre, mais il s'agit de cas isolés. Chose confirmée par des enseignants qui ont participé à l'opération de surveillance. «Il est vrai que des tentatives de fraude ont été enregistrées mais elles ont été vite maîtrisées par les enseignants et l'administration. Il n'y a pas eu la panique de l'année dernière. Aussi, des candidats pris en flagrant délit de fraude ou menaçant des surveillants ont-ils été carrément exclus», rapportent deux enseignants, l'un affilié au CLA (Conseil des lycées d'Algérie) et l'autre au Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique). Par ailleurs, a indiqué la nouvelle responsable du secteur de l'éducation nationale, il est question, à l'avenir, de revoir le système des examens. La ministre qui a déjà tenu ces propos, lors de son intervention à la chaîne III de la Radio algérienne, dans l'émission «Invité de la rédaction», n'a pas donné de délai fixe ni précisé la nature du changement qui, juge-t-elle, s'impose de lui-même. Elle a assuré toutefois que le dossier est ouvert et qu'une commission a été mise en place pour se pencher sur la question. Cela du fait que «le système actuel des examens est lourd et nécessite trop de mobilisation... nous ne pouvons pas continuer à travailler de cette manière». Le changement prévu pourrait porter, entre autres, sur l'organisation d'une deuxième session au baccalauréat. L'ancien ministre, Abdelatif Baba Ahmed, avait parlé de la possibilité d'aller vers cette session de rattrapage mais à partir de l'année prochaine et durant le même mois où se déroule la première session. Une proposition rejetée en bloc par toutes les organisations syndicales qui, tout en acceptant l'idée d'une deuxième session (pour certaines), s'opposent à son organisation après la fin de la première session et exigent que celle-ci soit organisée à la nouvelle rentrée des classes, soit le mois de septembre. Interrogée sur le manque d'enseignants dans certaines matières, Mme Nouria Benghebrit, comme ses prédécesseurs, s'est engagée à prendre en charge la question. Pour ce qui est de la relation avec le partenaire social, la ministre a affirmé que son département œuvre à «tout mettre en place pour parvenir, d'ici peu, à une sorte de pacte de paix avec les différents partenaires du secteur de l'éducation». Pour le dernier jour de l'examen, jeudi dernier, une erreur a été signalée dans l'épreuve de physique : «C'est dans la 5e question du deuxième exercice du deuxième sujet. Très peu de candidats se sont rendus compte de l'erreur au moment de l'examen. Les autres l'ont appris une fois dehors.» Une autre erreur a été signalée dans le sujet d'espagnol. «Ce sera pris en considération lors de la correction», assure un enseignant. Voilà donc, ce n'est jamais fini avec les erreurs au baccalauréat. K. M.