Le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a rappelé au nouveau roi d'Espagne, Felipe VI, la responsabilité historique de son pays dans le processus inachevé de décolonisation du Sahara occidental, a indiqué vendredi l'agence de presse sahraouie SPS. Dans un message de félicitations adressé au nouveau roi Felipe VI, le président sahraoui lui a rappelé la responsabilité historique de son pays dans le processus inachevé de décolonisation du Sahara occidental, soulignant les «liens historiques, culturels, linguistiques et de voisinage» existant entre les deux peuples. «Nous n'avons pas le moindre doute que sa Majesté, dans le cadre de son engagement envers les valeurs du droit international, de la démocratie et de la solidarité, ne ménagera aucun effort en vue de contribuer activement à trouver une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental», a-t-il estimé. «Les peuples sahraoui et espagnol sont unis par des liens historiques, culturels, linguistiques et de voisinage qui forment une base solide pour une forte relation d'amitié et de solidarité dans le présent et à l'avenir», a écrit le président Abdelaziz dans son message. Par ailleurs, le recours en annulation introduit devant la Cour de justice européenne de Strasbourg par le Front Polisario, le 14 mars 2014, contre l'accord de pêche Union européenne-Maroc, a été publié le 16 juin 2014 dans le Journal officiel de l'Union européenne sous le code Affaire T-180/14. Dans son recours, le Front Polisario demande à la Cour l'annulation dudit accord et la condamnation de la décision du Conseil de l'Union européenne à cet égard. Le recours du Front Polisario, introduit le 14 mars 2014 et publié intégralement dans le Journal officiel (JO L 349, p. 1), demande à ce que soit déclaré son recours en annulation recevable. Il s'agit d'une demande d'annulation de la décision du Conseil européen relative à la conclusion, au nom de l'Union européenne, du protocole entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l'accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc. La partie requérante estime, en tant que représentant du peuple sahraoui, être directement et individuellement concernée par cet acte. Dans son recours d'annulation, le Polisario explique que la décision attaquée ne permet pas de comprendre comment le Conseil a intégré dans son processus décisionnel le fait que le Sahara occidental serait un territoire non autonome occupé par le Royaume du Maroc. La décision a également été prise sans consulter la partie requérante, alors que le droit international imposerait que l'exploitation des ressources naturelles d'un peuple d'un territoire non autonome soit menée en consultation avec ses représentants. La partie requérante fait valoir qu'elle est le seul et unique représentant du peuple sahraoui. Le Polisario explique aussi que dans la mesure où la décision attaquée permettrait l'entrée en vigueur d'un accord international qui s'appliquerait au territoire du Sahara occidental alors qu'aucun Etat membre n'aurait reconnu la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental. Cette même décision ne serait en outre pas cohérente avec la réaction habituelle de l'Union européenne aux violations d'obligations découlant de normes impératives du droit international et serait contraire aux objectifs de la politique commune de pêche. Le Polisario évoque, d'autre part, une violation du droit international humanitaire, dans la mesure où la décision attaquée apporterait un soutien financier à la politique du Royaume du Maroc de colonisation du Sahara occidental. R. I.