À cœur vaillant, rien d'impossible, dit le proverbe. C'est sans doute cet adage que les supporters de la sélection algérienne, présents en nombre au Brésil, répéteront jusqu'au coup de sifflet de l'arbitre de la rencontre, le Turc Cuneyt Cakir. La Fifa rappelle que l'arbitre de 37 ans jouit d'une grande expérience dans les diverses compétitions et notamment celles de l'Euro-2012. Algérie-Russie est une mission qui peut sembler délicate, car aucune équipe ne va céder aussi facilement à ce tour de compétition, aussi prestigieuse que le Mondial sur les terres du football. Le football est imprévisible, il suffit d'un exploit, d'un épisode isolé pour renverser la vapeur. Il suffit de marquer un but, un seul petit but en début de match et la situation pourrait incroyablement s'inverser, avec une sélection algérienne qui prend confiance au fil des rencontres et une Russie qui commence à douter. Les Verts rencontreront aujourd'hui leur homologue russe à l'Arena Baixada de Curitiba (17h00 locale/21h00 algérienne), dans un match décisif et crucial pour la qualification aux huitièmes de finale de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Les Algériens se rendront dans cette belle ville du football, avec beaucoup de certitudes, beaucoup d'espoir, mais surtout avec la foi, l'envie d'honorer le maillot et l'histoire de l'Algérie. Pour cela il faut vraiment y croire, jouer avec courage et vivre une soirée spéciale, une soirée animée par une jeune équipe talentueuse, courageuse, pour que l'impossible soit rendu possible. Au lendemain de l'éclatante victoire contre la Corée du Sud avec l'art et la manière, la ferveur des supporters algériens présents au Brésil se multiplie. Les plus fervents y croient encore, et ils ont raison, même si ce serait un exploit immense de sortir la sélection russe sous la conduite de Fabio Capello. Mais toujours est-il que la Russie a été considérée comme un des favoris pour le second tour lors du tirage au sort des poules. Les hommes du coach bosnien, Vahid Halilhodzic, ont les moyens pour renverser la tendance. Car les matchs de football sont plein de surprises. Mais attention à ne pas refaire les mêmes erreurs, et à avoir en tête qu'il faudra faire des miracles. Les Verts devront sortir le grand jeu face aux hommes du technicien italien, Fabio Capello : un seul point leur permettra d'arracher une qualification historique au prochain tour de l'épreuve. Détermination, volonté, Grinta et rage de vaincre sont palpables chez les Fennecs qui sont conscients de la rude tâche qui les attend aujourd'hui face à la Russie qui, de son côté, cherchera la victoire, indispensable pour pouvoir se hisser composter aux huitièmes de finale. Si la défaite face à la Belgique à fait des vagues et des remous, c'est parce que la sélection algérienne, était un outsider de taille pour le groupe H. L'équipe algérienne, 22e, 1re nation africaine et arabe, au classement Mondial de la Fifa, compte dans ses rangs des joueurs évoluant dans de grands clubs européens, et forcément, sur le papier, les talents sont censés exister et apporter le plus attendus d'eux. Mais, c'est oublier que depuis le Mondial-2010, la sélection algérienne n'a jamais dégagé une puissance collective à même de lui attribuer un statut de favori. Elle est toujours considérée comme un trouble fête. Les dirigeants, le staff de l'équipe savent, que le Russie est un adversaire redoutable pour une équipe à l'efficacité offensive moyenne. La sélection russe n'a pas encaissé beaucoup de buts lors de ses huit derniers matchs, et a terminé devant le Portugal forcé à jouer les barrages face à la Suède. L'Ours Blanc impose des défis physiques à ses adversaires L'Ours Blanc est un bloc solide, rugueux, proposant des défis physiques à ses adversaires lors de chaque rencontre. À la vue du premier match contre la Corée du Sud, les Russes n'étaient pas au rendez-vous, ils étaient hors du coup analysait après coup le coach Fabio Capello. Les Algériens doivent gagner pour accéder au deuxième tour. Pour le collectif de Vahid Halilhodzic, c'est une finale, c'est le match de la vie. Il faudra qu'ils montrent encore une fois, les qualités qui leur ont servies face à la Corée du Sud, le comportement et la concentration maximale. Mais aussi, il faudra modifier la stratégie de jeu, parce que tous les matchs sont différents. Les équipes ne jouent pas de la même façon. Cela dit, l'envie et le style de jeu des Fennecs ne doivent pas dévier. La victoire sur les Sus-Coréens, qui a remis les Verts dans la course à la qualification, a été accueillie par une explosion de joie à travers le monde entier. Les Algériens qui promirent de se racheter après la défaite face à la Belgique, se sont mis une énorme pression sur les épaules. Car ils devaient gagner pour espérer rester dans la compétition. À la fin du match, ils étaient ivres de joie d'avoir pris les trois points et d'offrir ce bonheur au pays. Les Fennecs souhaitent que ça va continuer contre la Russie. Et ils peuvent livrer une meilleure performance, ils sont si proches d'une qualification historique pour le deuxième tour, que ça sera un match difficile et très disputé face à une bonne équipe russe, très disciplinée sur le plan tactique. Les Mesbah and Cie vont aborder cette rencontre avec la ferme intention de l'emporter et éviter de se contenter de jouer pour le match nul. Même si un seul point suffira au bonheur des Algériens pour figurer parmi les huit meilleurs nations du Mondial, il n'en demeure pas moins que le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, veut éviter de tomber dans le piège du nul qui pourrait s'avérer fatal face aux Russes, qui vont chercher à gagner à tout prix. Les joueurs algériens sont unanimes à affirmer que «ça serait une erreur de se cantonner en défense et jouer pour le match nul face à une équipe capable de créer le danger». Malgré les difficultés qui attendent les Algériens, il est hors de question de jouer le match nul. Pour les Verts, c'est simple : le tout ne dépend que des joueurs et de leur état d'esprit, ils doivent gagner pour prolonger le rêve. Clair, net et précis ! A. B.