Les pouvoirs publics continuent d'assurer de la disponibilité et de la détermination de l'Etat à faire face à la crise du logement, dans un délai maximum de quatre ans, soit d'ici 2018. Et depuis le séisme de vendredi dernier, 1er août 2014, la priorité est pour les victimes de cette nouvelle catastrophe naturelle, la plus menaçante depuis celle de 2003, sans faire, fort heureusement, trop de dégâts par rapport à la précédente. Cette priorité est pour les familles qui ont vu leurs maisons s'effondrer ou sur le point de l'être. Plusieurs opérations de relogement ont eu lieu, notamment dans la capitale, Alger, depuis et d'autres sont prévues pour les jours à venir, toujours dans le même cadre. D'autres ont eu lieu avant que le nouveau séisme ne se produise. Ainsi, selon une dernière déclaration d'un responsable du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, faite à l'APS, jeudi dernier, un nombre considérable de logements est déjà prêt à être distribué. Il est de plus de 230 000. Il est précisément de 230 825. Le responsable qui en a fait l'annonce est M. Nacer Eddine Azem, secrétaire général au département ministériel. C'est à se demander où toutes ces unités se cachaient, il y a des années. Cela aurait pu empêcher de nombreuses protestations de citoyens fortement menacés par leurs conditions d'habitation. Restons optimistes et disons qu'il vaut mieux tard que jamais et tant mieux que l'Etat se rattrape de la sorte pour au moins dégager une partie de ses responsabilités en la matière. En plus du nombre, le représentant du ministère de l'Habitat rassure sur une bonne distribution de ces nouveaux logements. Il reprend le mot «équité», déjà utilisé par le ministre, Abdelmadjid Tebboune et après lui, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. Ces 230 855 unités sont réservées aux «catégories de citoyens nécessiteux», poursuit le même responsable. Aussi, rapporte l'APS, toujours selon les déclarations du représentant du ministère de l'Habitat, «les citoyens vivant dans le cadre d'une famille composée ou qui habitent des logements loués à des prix prohibitifs bénéficieront d'un quota spécial au cours de la prochaine opération de distribution de logements». Voilà qui fera la joie des familles qui sont dans l'attente de ces logements, mais qui suscitera, en même temps, certaines inquiétudes en raison de la tension qui accompagne constamment ces opérations, justement pour cause, entre autres, d'attribution d'un même logement à une famille composée. Cela continue de se produire malgré toutes les promesses et toutes les assurances. Les chargés de ces opérations se justifient par la gestion dans l'urgence. Autre promesse, «tous les citoyens vivant dans des habitations précaires et dans des chalets ou ceux habitant dans des immeubles menaçant ruine, suite au dernier séisme qui a secoué Alger, n'aura pas d'incidence sur les quotas réservés aux demandeurs de logements sociaux». Autrement dit, «des programmes d'habitat réservés aux citoyens ayant déposé des dossiers de logement sociaux et vivant encore chez leurs parents ou louant des habitations seront distribués dans un proche avenir dans le cadre d'un programme de réserve établi pour la prochaine rentrée sociale». Pour les logements Aadl (Agence d'amélioration et de développement du logement), le SG du ministère de l'Habitat reprend les déclarations du DG de l'Aadl, Lyas Benidir, qui a indiqué qu'il n'est pas encore possible de lancer une nouvelle opération d'inscription, dans le cadre de cette formule. Ce qui est appelé Aadl 3. Cela pour la raison connue déjà et qui consiste en le fait que le traitement des dossiers du programme Aadl 2, notamment l'envoi des ordres de versement de la première tranche du montant du logement, n'est pas encore terminée. L'opération qui consiste en le traitement des recours, non plus : «La commission de recours auprès du ministère de l'Habitat a traité près de 13 000 recours sur près de 18 000 recours introduits.» Les raisons de ces recours sont deux : l'inscription dans plusieurs wilayas ou l'inscription plusieurs fois. Par ailleurs, il y a eu quand même des désistements et c'était prévisible. Il s'agit du «désistement entre époux dans le cas d'une double inscription». Dans ce cas, «le dossier sera inscrit au nom de l'un des deux conjoints», c'est une évidence. K. M.