Deux écoles supérieures et deux instituts de l'université d'Alger seront transférés, septembre prochain, dans un nouveau pôle universitaire à Koléa. Les deux écoles supérieures sont celle du commerce et l'autre de gestion qui ne répondent plus aux normes. Longtemps, étudiants et enseignants réclamaient des conditions meilleures qui passent nécessairement par un changement de site. Pour les instituts, et cela fait quelques temps depuis que l'information est donnée par les concernés, il s'agit de celui de planification et statistiques, ainsi que celui du commerce qui se trouvent à Ben Aknoun, à quelques mètres seulement de l'Institut de journalisme et des sciences politiques qui, lui aussi, n'offre pas les conditions requises. La délocalisation est donc officielle et aura lieu à la rentrée, cette rentrée 2014/2015. Bonne ou mauvaise nouvelle, c'est selon. Pour cause : oui pour l'ouverture de nouvelles structures et la réalisation de nouvelles infrastructures pour un meilleur accueil et un meilleur enseignement, mais ce n'est pas tout à fait le cas, diront certains pour le choix du site. Koléa, c'est à Tipasa, ce n'est pas la wilaya d'Alger. Et elle se trouve à des kilomètres de celle-ci. Il y a donc un grand risque que des enseignants et surtout des étudiants, contestent ce transfert pour les mêmes raisons évoquées souvent par les citoyens relogés dans de nouvelles cités à l'ouest d'Alger (Birtouta, Douéra, Draria..). Le prétexte du transport en tête. Le ministre de tutelle, Mohamed Mebarki, ne voit pas les choses de la sorte et l'a affirmé, lundi dernier, au forum de notre confrère Liberté, en réponse à une question sur ce «problème» qui consiste en le fait que les écoles préparatoires et quelques autres infrastructures ne sont pas construites dans des endroits qui arrangent les étudiants. Pour le ministre, ce genre de souci n'a pas de raison d'être car «l'étudiant, là où il se trouve, doit s'habituer à ce genre de situation». C'est le temps de la mobilité, un fait tout à fait normal, selon lui, d'autant qu'il y ait «toutes les conditions» pour lui assurer un cursus parmi les meilleurs. Le ministre parle notamment du fait qu'il y ait suffisamment de résidences universitaire pour accueillir tous ceux qui se trouvent loin de chez eux. Vendredi dernier, à l'occasion d'une visite effectuée à El Oued, le ministre a affirmé, en ce qui concerne la réaction des étudiants au transfert des deux instituts et deux écoles à Koléa qu'il n'y en a aucune du moment que ceux-ci sont en vacances. Pour ce qui est des enseignants, selon ses dires, cette décision est la leur. «La décision des enseignants de 4 instituts de l'université d'Alger de rejoindre le nouveau pôle universitaire de Koléa leur revient», a-t-il déclaré. Et d'insister : «Il est impossible de requérir la force publique pour obliger ces enseignants à opter pour l'université de Koléa.» En plus, se voulant rassurant et convainquant, «les conditions de travail au sein du pôle universitaire de Koléa sont nettement meilleures que celles prévalant à Alger». Plus précis, «chaque enseignant bénéficiera d'un bureau personnel, des moyens de transport et des conditions sécuritaires à même de lui permettre de s'acquitter de sa mission dans les meilleures conditions possibles». Aussi, poursuit-il, des structures culturelles et sportives seront mises à leur disposition. Les deux instituts et les deux écoles, comme susmentionné, seront donc implantés dans un nouveau pôle universitaire. Ce dernier, disposant d'une architecture tout à fait moderne, selon le ministre, compte 11 000 places pédagogiques et trois résidences universitaires totalisant 4 500 lits. D'autres projets, de même nature, sont en cours et d'autres inscrits dans des programmes futurs pour parer aux lacunes et difficultés nombreuses qui rendent l'enseignement universitaire, de plus en plus difficile pour ne pas dire rebutant. K. M.