L'affaire Djezzy est désormais clause. Le 26 août, les actionnaires de Global Telecom Holding, maison-mère de Djezzy, ont approuvé la cession de la majorité de l'entreprise de télécom pour 2,6 milliards de dollars. Leur décision a été prise au cours de l'assemblée générale extraordinaire (AGE) tenue à cet effet. Ce qui met définitivement un terme à «l'affaire Djezzy». Ainsi, le Fonds national d'investissement détient officiellement 51% du capital social de cet opérateur de téléphonie. Le 18 avril dernier, à Paris, la première phase de cession de Djezzy à l'Etat s'était matérialisée par la signature d'un accord de principe sur la vente de 51% de Djezzy. Il tenait lieu de «contrat d'achat». Les signataires étaient GTH, le Fonds national d'investissement (FNI), représentant l'Etat, et VimpelCom Ltd. Le FNI, lors de l'annonce de la signature du protocole d'accord pour le rachat de la majorité de la société de télécom par l'Etat algérien, le 18 avril dernier, avait assuré que «cette réorganisation interne de la structure de Djezzy n'aura aucun impact sur ses conditions d'exploitation et n'affectera pas les conditions d'emploi de son personnel». Avant la clôture de la vente de Djezzy, le groupe GTH devait au préalable payer ses dettes. Ahmed Abdou Domah, le président-directeur général de Global Telecom Holding, avait expliqué que Djezzy paierait tout d'abord les bénéfices dus à Global Telecom, 1,9 milliard de dollars. Optimum, filiale de Djezzy, obtiendrait une facilité financière de 1 milliard de dollars. La dette fiscale de Djezzy, d'un montant de 48 millions de dollars, devrait être payée ainsi qu'une amende de 1,3 milliard de dollars imposée par la Banque d'Algérie pour diverses infractions. GTH doit aussi verser à Vimpelcom 4 milliards de dollars issus du produit la cession de ses intérêts dans Djezzy. Ce paiement réduirait son endettement envers sa maison-mère d'au moins 800 millions de dollars et de 500 millions de dollars les coûts financiers annuels générés par sa dette globale. En marge de l'assemblée générale extraordinaire de Global Telecom Holding (GTH), Vincenzo Nesci, le président-directeur général de l'opérateur de téléphonie mobile, a révélé avoir obtenu un prêt d'un milliard de dollars d'une grande banque nationale. L'argent qui sera reçu par Djezzy après l'exécution de l'acte de cession de la majorité de la société de télécom au Fonds national d'investissement (FNI), représentant l'Etat dans la transaction, servira au financement des dépenses pour le développement du réseau qu'envisage de réaliser la filiale de GTH. Djezzy est revenu à l'offensive après avoir été en retard dans le lancement de ses offres 3G. L'opérateur de téléphonie escompte rester le numéro 1 en nombre d'abonnés. K. B.