à l'occasion des 12es Rencontres cinématographiques de Béjaïa, qui se tiendront du 7 au 13 septembre prochain à la cinémathèque de Béjaïa, une conférence de presse à été animée à la Cinémathèque d'Alger par Abdenour Hochiche, président de l'association Project'heurts, organisatrice de l'événement, et Lila Aoudj, responsable de la communication et la promotion de l'événement. Abdenour Hochiche a annoncé que près d'une quarantaine d'œuvres seront présentées aux cinéphiles, entre documentaires, courts et longs métrages. A l'affiche, cinq longs métrages de fiction, dont El Wahrani (L'Oranais) de Lyes Salem, qui sera projeté en ouverture de la manifestation, le lendemain de son avant-première nationale à Alger. Loubia Hamra de Narimane Mari, C'est dans la boîte de Djamel Beloucif, Je ne suis pas mort du Tunisien Mehdi Ben Attia et Poussière d'empire du Vietnamien Lam Lé, constituent le reste des longs métrages proposés au public de la cinémathèque de Béjaïa. Deux séances seront réservées aux courts métrages, avec la projection des dernières œuvres algériennes dont Passage à niveau d'Anis Djaâd, Iminig de Menad Embarek et Les jours d'avant de Karim Moussaoui, plusieurs fois primé. Dans la catégorie documentaire, dix huit nouvelles productions sont au programme, avec notamment au programme la projection de films comme Ramallah de la réalisatrice française Flavie Pintel, Mohamed sauvé des eaux de la Libanaise Safaa Fathy, ainsi que les documentaires algériens El oued el oued d'Abdennour Zahzah et H'na Berra de Bahia Bencheikh El Fegoun et Meriem Achour. Comme chaque année, les Rencontres cinématographiques de Béjaïa organisent un atelier d'écriture de scénario de court métrage, avec comme nouveauté cette année la présence de jeunes cinéastes maghrébins. Les organisateurs donnent ainsi rendez-vous aux passionnés de cinéma avec la projection de plus de trente films venus d'horizons, aussi bien géographiques que cinématographiques, différents. Un atelier maghrébin d'écriture de scénarios de courts métrages. Un atelier lycéen marque la rencontre entre un groupe de lycéens et des réalisateurs venus présenter leurs films, ainsi que deux tables rondes sur Serge Daney et l'Afrique, puis regards sur l'Algérie contemporaine. Il est également prévu des cafés-cinés, en l'occurrence des rencontres matinales entre les réalisateurs et le public à la cafeteria du théâtre de Béjaïa. Abdenour Hochiche a également tenu à souligner, à propos de la ligne de conduite de l'association pour la promotion du cinéma algérien : «Nous sommes ni des fervents détracteurs ou défenseurs du cinéma algérien. Mais nous militons pour la promotion de cet art, pour plus de production, plus de diffusion. Aujourd'hui, il devient nécessaire de multiplier les rencontres sur les cinémas dans d'autre villes.» Il est à noter que les outils de médiatisation de cet événement sont le fruit d'une campagne de mobilisation lancée par les cinéphiles il y a quelques mois afin de soutenir les rencontres. A propos de l'affiche du festival, Abdenour Hochiche a souligné, que «c'est une photo qui a été offerte par Zahra Agssous dans le sillage du soutien pour les rencontres. Avec l'équipe nous avons adoubé car esthétiquement elle nous interpelle esthétiquement et incarne l'esprit des rencontres : la poésie de l'image et finesse du militantisme et du combat pour la promotion du cinéma». Il y va de même pour la bande-annonce réalisée et offerte par les étudiants du magazine UBUmag validée pour «sa fraîcheur et ses référents cinématographiques». Tout en remerciant les centaines de personnes qui se sont mobilisées pour le soutien des Rencontres cinématographiques de Béjaïa. Le président de l'association Project' heurt a émis le souhait que ce mouvement de soutien se propage à d'autres manifestations culturelles initiées par des associations qui ont moins de visibilité médiatique mais qui œuvrent efficacement sur le terrain de la promotion de la culture. Au final, Abdenour Hochiche souligne que les Rencontres «sont une plateforme d'échange et de partage. Une envie de mettre en évidence des films que nous aimons dans un esprit de partage. On ne cherche pas à plaire, mais à satisfaire de façon subjective.» S. B.