Pas moins de 220 entreprises allemandes évoluent en Algérie dans différents secteurs d'activités, et 2000 personnes y travaillent. Les exportations allemandes vers l'Algérie se sont situées à 2,1 milliards d'euros pour l'exercice 2013, avec une augmentation de 12,6%. C'est essentiellement les engins et les machines industrielles qui sont exportés, en plus du fer et de l'acier. L'Allemagne importe autant de l'Algérie. Ses importations pour cette même période se sont situées à 2 milliards d'euros, avec une augmentation de 4,8%, essentiellement de l'énergie et des hydrocarbures. Ces chiffres ont été communiqués par le représentant du service économique de l'AHK (Chambre algéro-allemande de commerce et d'Industrie) lors de la conférence de presse tenue pour annoncer le Salon BAU 2015 (Salon international pour l'architecture, les matériaux et les systèmes) qui se déroulera à Munich. Les relations algéro-allemandes sont donc au beau fixe, et les entreprises allemandes restent encore fort intéressées par le marché algérien à la faveur du prochain plan quinquennal 2015-2019. Comme tous les autres pays à travers le monde, l'Allemagne convoite le marché algérien et les opérateurs allemands sont à la recherche d'opportunités d'affaires avec leurs homologues algériens. C'est pourquoi des échanges sont régulièrement organisés par l'AHK, en Algérie ou en Allemagne, pour les mettre en contact. Des salons spécialisés ou des foires sont initiés dans les deux pays et les hommes d'affaires sont en permanence en contact pour pouvoir fructifier leurs échanges. Même côté officiel, l'ex-ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, avait plaidé pour l'établissement d'«un partenariat de choix» avec l'Allemagne en vue d'accompagner l'Algérie dans la relance de son économie, aux derniers travaux de la 4e Commission économique mixte algéro-allemande, qu'il a coprésidée avec le secrétaire d'Etat au ministère fédéral allemand des Affaires économiques, Stefan Kapferer, qui s'est tenue en mars dernier. D'autant que le pays est en pleine phase de relance de son appareil économique productif et a besoin de s'inspirer des différentes expériences qui ont réussi de par le monde. Des entreprises allemandes dans divers secteurs d'activités, entre autres les technologies de l'information et de la communication (TIC), le transport, les ressources en eau, les travaux publics, l'énergie et l'industrie, sont intéressées à établir des partenariats gagnant-gagnant avec des sociétés algériennes. Surtout que des cas de réussites sont aujourd'hui perceptibles sur le terrain. Des partenariats dans l'automobile et l'énergie L'exemple du projet commun pour la production de véhicules industriels sous le label Daimler Mercedes Benz, qui sera opérationnel prochainement, démontre une parfaite coopération entre les deux pays. Un autre domaine de coopération qui peut être fructueux celui la construction, l'Algérie ayant lancé un programme très ambitieux pour résorber le déficit en logements. L'Allemagne est aussi très intéressée par la coopération dans le secteur de l'énergie, d'autant qu'elle dispose d'un grand savoir-faire et surtout de compétences dans ce domaine, et que l'Algérie a lancé un important programme pour les énergies renouvelables. Les Allemands peuvent intervenir aussi dans l'efficacité énergétique, un dossier qui retient également toute l'attention des autorités algériennes qui ont tracé une feuille de route pour le mener à bien. À souligner aussi que le projet Desertec, entre la société algérienne d'électricité et de gaz, Sonelgaz, et l'entreprise allemande Desertec initiative (DII), a été mis en place. Seulement il ne connaît pas d'avancement notable depuis le mémorandum d'entente du 9 décembre 2011. Pour rappel, le secrétaire d'Etat au ministère fédéral allemand des Affaires économiques, Stefan Kapferer, en visite en Algérie en mars dernier, avait confirmé que ce projet Desertec «n'a pas encore démarré», invoquant notamment «l'absence de connexion d'une infrastructure de réseaux entre l'Algérie et l'Italie et l'inexistence de véritables garanties d'achat d'électricité». D'autres domaines d'intérêt peuvent toujours être trouvés par les opérateurs économiques des deux pays pour renforcer les échanges entre les deux pays. B. A.