Il y a peu de probabilités que des enfants chopent une maladie à partir de l'école qu'ils fréquentent. Ce ne sont pourtant pas les conditions qui y prévalent qui manqueraient. Ordinairement, les familles prennent soin de leurs enfants et plus encore à partir du moment où ils font leurs premières classes. Du reste, les unités de dépistage scolaire, même si leur action doit être relativisée, s'essayent à faire du bon travail pour peu que leur hiérarchie les dote effectivement de moyens et équipements. Ce qui n'a jamais été le cas, exception faite bien entendu pour les écoles situées en milieu urbain. Sinon, pour les petites communes et autres bourgs il faudrait repasser. Quoi qu'il en soit, il y a quelques temps, s'adressant à la Tribune, un jeune dentiste idéaliste affichait sa très grande satisfaction après avoir fait un constat qu'il considérait sidérant : «S'agissant d'hygiène de la bouche et qualité de dentition,j'ai remarqué que les enfants appartenant à la campagne, et il y a de quoi faire démentir toutes les certitudes, sont nettement mieux placés que ceux résidant en milieu urbain. La cause ? Je pense déjà à la qualité d'une alimentation débarrassée de tout ce qui est superflu comme les confiseries, les bonbons et autres gâteries.» Tout cela ne doit pas empêcher de rendre justice aux services rendus par les UDS, notamment en matière de dépistage de pathologies assez graves qui contribuent à construire un avenir plus ou moins serein à tout enfant concerné. Mais préserver sa santé c'est aussi et surtout savoir la ménager dès le petit âge à travers de petits gestes quotidiens, que ces derniers fassent l'objet d'une attention particulière des parents et/ou des enfants, à partir de l'instant où ils commencent à en saisir l'importance. Naguère, même si c'est dans un contexte très particulier, avant d'entamer son premier cours de la semaine, le maître d'école passait dans les rangs pour vérifier la taille des ongles, s'il n'y avait rien de résidus dessous, un cou propre et les oreilles également. En plus évidemment de l'obligation d'avoir un mouchoir dans la poche de son tablier. Au jour d'aujourd'hui, une telle investigation est carrément applicable à l'enseignant lui-même. A. L.