Plusieurs structures touristiques sont projetées, dans les wilayas du Sud du pays, pour promouvoir le tourisme saharien, ont indiqué, hier, des responsables locaux du secteur du tourisme et de l'artisanat. Ces futures structures devront permettre de renforcer les capacités d'hébergement dans les wilayas d'Ouargla, Illizi, Tamanrasset et Adrar, et d'améliorer les prestations offertes aux touristes. 23 projets touristiques ont été avalisés par le Comité d'assistance à la localisation et la promotion de l'investissement et de la régulation du foncier (Calpiref) dans la wilaya d'Ouargla. Parmi ces investissements privés, dont des hôtels et des villages touristiques, qui totaliseront près de 3500 lits, figurent une dizaine de projets déjà lancés en chantier. Dans la wilaya d'Illizi, plusieurs projets privés ont été approuvés par le Calpiref, dont deux hôtels de 40 lits projetés à Illizi et In-Amenas. D'autres projets, notamment des villages touristiques et des campings, sont en cours de réalisation dans les communes d'Illizi, Djanet et Bordj El-Haouès, alors que la zone d'expansion touristique de Djanet accueillera prochainement différentes structures touristiques sur une superficie globale de 100 hectares. La wilaya d'Adrar renforcera, elle, sa capacité d'accueil touristique de 2 550 lits à l'horizon 2020, grâce à 33 projets privés, notamment de complexes touristiques, d'hôtels, de campings et de centres de repos, en cours de réalisation. L'hôtel Gourara (196 lits) à Timimoune, rattaché à la chaîne hôtelière El-Djazaïr et qui a été remis en exploitation au deuxième semestre de 2014, après avoir bénéficié d'une opération de restauration et de classement à la catégorie 4 étoiles, vient consolider la capacité d'accueil touristique de la wilaya d'Adrar. Concernant la mise à niveau des établissements touristiques et l'amélioration de leurs prestations, la ministre du Tourisme et de l'artisanat, Yamina Nouria Zerhouni, en visite de travail à Béjaïa, a demandé, hier, aux professionnels du secteur, notamment les investisseurs, de se mettre au diapason des normes internationales en réalisant des infrastructures «alliant esthétisme, fonctionnalité et qualité de service». «Il faut se mettre à hauteur des exigences et normes internationales», a-t-elle insisté en les encourageant à «sortir des sentiers battus», en réalisant des «infrastructures originales et de qualité». La ministre les a rassurés, à ce titre de la volonté de l'Etat de les accompagner dans leurs efforts, en procédant, notamment dans les zones d'extension touristique, à la viabilisation des terrains, et ce qu'il s'agisse des accès (ouvertures de voies) ou de pose des réseaux de servitudes (eau, électricités, gaz). «Il faut commencer à investir dans les ZET», a indiqué Mme Zerhouni qui n'a pas manqué cependant d'attirer l'attention des investisseurs sur le nécessaire «respect des règles de l'environnement et des procédures afférentes».