Les médecins spécialistes mal répartis à travers les daïras Le secteur public de santé dans la wilaya de Tizi Ouzou compte 416 médecins spécialistes, dont 278 au niveau du CHU Nedir Mohamed et 138 dans les autres structures de santé. Les 138 spécialistes répartis à travers les différentes structures de santé de la wilaya ne répondent plus à la demande dans une wilaya qui compte 21 daïras et 67 communes, dont une bonne partie située dans des zones plus ou moins enclavées et au relief accidenté. Et les 230 cabinets médicaux de spécialistes ne règlent pas le problème, dans la mesure où ces cabinets sont généralement concentrés dans les grands centres urbains, avec une concentration beaucoup plus importante au niveau du chef-lieu de wilaya. D'ailleurs, ce sont des dizaines, voire des centaines de malades qui sont obligés de se déplacer des localités les plus reculées de la wilaya, à l'image de Bouzeguène, Illilten et Tizi Gheniff, vers la ville de Tizi Ouzou pour des consultations en gynécologie, endocrinologie, ophtalmologie ou dermatologie. Et cela devient problématique, particulièrement pour les malades issus de familles nécessiteuses ou avec un revenu faible. 12 cliniques privées dont 10 au chef-lieu de wilaya Depuis l'ouverture du secteur de la santé au privé avec comme slogan «Pour un secteur public de santé fort et un secteur privé complémentaire», l'infrastructure privée s'est développée de façon relativement accélérée au cours de la dernière décennie, suite à l'ouverture de pas moins de douze cliniques médico-chirurgicales, trois cliniques mobiles spécialisées en ORL et en ophtalmologie dans la commune de Tizi Ouzou et trois centres d'hémodialyse également au niveau du chef-lieu de wilaya. Parmi les douze cliniques médico-chirurgicales, dix sont également implantées sur le territoire de la commune de Tizi Ouzou alors que les deux autres sont situées à Draa Ben Khedda et Mekla. C'est dire que la concentration de toutes ces structures arrange peu les affaires des montagnards éloignés et qu'un investissement dans le secteur de la santé au niveau de certaines daïras va réussir grandement à son auteur et, entre-temps, va régler de nombreux problèmes qui se posent aux villageoises et aux villageois.