L'épineux dossier des 4000 médecins au chômage - dont 800 se trouvent au niveau de la capitale - semble sur le point de trouver une solution heureuse. Cela du moins à en croire les propos tenus hier par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou. Selon ce dernier, ces médecins seront, d'ici quelques mois, tous recrutés et employés dans les structures de santé réparties à travers le territoire national. Selon M. Tou, cela permettra de renforcer en personnel médical les secteurs sanitaires boudés par les « professionnels » depuis des années. Ces médecins, dont la plupart exercent dans le cadre de l'emploi des jeunes, seront affectés aux régions éloignées dans l'objectif de rapprocher le service public de la santé du citoyen », a-t-il affirmé en précisant que la rencontre s'inscrit dans le cadre des engagements du ministère concernant l'application du programme de formation destiné à 750 000 cadres et agents de la santé publique, toutes spécialités confondues. Il sera aussi question de la « ventilation » de 6000 paramédicaux. La mise en place de ce dispositif, ajoute le ministre en marge d'une rencontre à l'Ecole nationale de santé publique (ENSP) de Aïn Taya avec les directeurs de la santé et de la population des 48 wilayas et de 13 centres hospitalo-universitaires (CHU) ainsi que les cadres centraux du département, est introduite dans le cadre de la nouvelle carte sanitaire et l'évaluation de l'autonomie et la gestion des établissements de santé qui va entrer en vigueur au courant de l'année prochaine. Une décision qui va, sans doute, régler un sérieux problème lié aussi au statut du médecin généraliste, lequel va entrer en vigueur au début du mois de janvier 2008. Ce qui va permettre à cette tranche de bénéficier d'une augmentation de salaires de 30%, sachant que le salaire d'un nouveau médecin généraliste ne dépasse pas actuellement les 20 000 DA. A noter que 10 200 médecins activent dans le secteur public. Le ministre de la Santé, Amar Tou, a par ailleurs, mis en garde contre les comportements de certains praticiens en faisant allusion au détournement des malades des structures publiques vers les établissements privés. « Il n'est plus question d'orienter un malade afin de faire ses examens dans les établissements privés. Un malade admis dans une structure publique doit être pris en charge dans ce centre », a-t-il souligné en signalant que des contrôles inopinés vont être désormais organisés dans les différentes structures. Il est aussi prévu, selon lui, de mener des enquêtes auprès des malades. « Des sanctions seront prises à l'encontre de tous ceux qui se rendent coupables de ces pratiques », a-t-il averti.