Les travaux de la Conférence internationale sur l'industrie du gaz en Algérie se tiendront aujourd'hui et demain à Oran, a indiqué hier un communiqué du ministère de l'Energie. Organisée sous le thème «Les ressources non conventionnelles en Algérie: un potentiel, des perspectives et 50 ans dans l'industrie du GNL», cette rencontre sera animée par des responsables du secteur de l'énergie, dont ceux de Sonatrach, ainsi que des experts internationaux. Le programme de cette rencontre internationale prévoit des communications portant notamment sur le potentiel de gaz de schiste en Algérie, l'environnement législatif, les expériences des autres pays dans le domaine des ressources non conventionnelles ainsi que la gestion de l'eau pour l'exploitation du gaz de schiste, précise encore le communiqué. Le développement du gaz naturel liquéfie (GNL), l'évolution de son process, le positionnement et la stratégie de Sonatrach sur le marché mondial du GNL seront également à l'ordre du jour. Cette conférence a pour objectif d'organiser un débat serein sur la question des hydrocarbures non conventionnels loin des positions idéologiques. Elle survient également dans un contexte de faible participation aux avis d'appels d'offres lancés par Alnaft. La question de l'environnement et de sa protection est toujours d'actualité. Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, avait annoncé que le Groupe pétrolier public Sonatrach investira à moyen terme 91 milliards de dinars algériens dans la prévention, la sécurité et la protection de l'environnement, et 120 millions de dinars dans le traitement des déchets industriels, liquides et détritus de forages. L'Autorité de régulation des hydrocarbures suit de près les études d'impact sur l'environnement et oblige les compagnies travaillant dans ce secteur à prendre les mesures préventives et veiller à la gestion des risques environnementaux liés aux activités de forage, avait affirmé Youcef Yousfi. La question de la dégradation de l'environnement devient de plus en plus sensible en Algérie, du fait de la pollution pétrolière dans certaines zones de production et d'exportation (Ouargla, ports pétroliers...) et des peurs suscitées par la perspective d'extraction des gaz de schistes. Sonatrach a déjà investi dans la réduction des gaz torchés, ce qui a permis, selon le groupe, de ramener le ratio gaz associés torchés sur gaz produit de 80%, en 1970, à 7% en 2007. Le groupe public procède par ailleurs, en partenariat avec British Petroleum et StatoilHydro, à la réinjection de CO2 dans le gisement d'In Salah afin d'en réduire les émissions dans l'atmosphère. Par ailleurs, le directeur de la zone industrielle de Skikda, Abdelhafid Djemai, a indiqué que le Groupe Sonatrach procèdera, dès le début de l'année prochaine, au lancement d'une étude pour la réalisation du premier centre algérien d'observation de l'environnement. Ce centre permettra de contrôler les émanations de gaz provenant des unités de production et de réduire les effets de la pollution dans la zone industrielle, selon ce responsable qui a ajouté que les fonds nécessaires à la réalisation de ce projet ont été mobilisés. Sonatrach a elle-même pris en charge le problème de la réduction de la pollution pour «rassurer les citoyens et promouvoir son image d'entreprise citoyenne», a ajouté M. Djemai, affirmant que le centre sera opérationnel en 2017. Sonatrach s'est attelée depuis plusieurs années à réduire les émanations de gaz polluant l'atmosphère et la couche d'ozone, en retirant les unités vieillies et en installant des filtres «amis de l'environnement», a encore indiqué le même responsable. R. E.