Le 3e round du dialogue inter-malien inclusif débutera aujourd'hui à Alger en présence des représentants du gouvernement malien et des groupes armés du nord du Mali, ainsi que toutes les parties concernées. Cette troisième phase devait débuter dimanche dernier, mais elle a été reportée parce que certaines délégations maliennes devant prendre part à la réunion n'ont pu rallier Alger pour cause de retard de vols, a indiqué le ministère des Affaires étrangères. Une réunion préparatoire pour ce 3e round s'est tenue samedi dernier midi à Alger en présence de l'ensemble des parties concernées. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, le gouvernement malien a renouvelé sa confiance à l'Algérie qui conduit la médiation dans ce dialogue. «Nous renouvelons notre confiance à l'Algérie qui conduit la médiation dans le dialogue inter-malien avec beaucoup de dextérité, de patience et d'efficacité», a déclaré M. Diop à l'issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Le chef de la diplomatie malienne a indiqué avoir procédé avec M. Lamamra à une analyse de «tout ce qui a été entrepris» à la veille de ce 3e round du dialogue inter-malien à Alger. M. Diop a indiqué également que le Mali fournit les «efforts nécessaires» en vue de parvenir à un accord mettant fin à cette crise et rétablissant définitivement la paix et la stabilité dans le pays. Le processus de dialogue sous la conduite de l'Algérie «avance et fait des progrès», ajoutera-t-il en affirmant que toutes les parties maliennes, gouvernement et mouvements armés, «demeurent engagées dans ce processus». Le ministre malien a également rappelé le «soutien» de la communauté internationale en faveur du processus d'Alger. En effet, à travers l'Organisation des Nations unies (ONU), la communauté internationale a rendu hommage aux efforts déployés par l'Algérie pour ses efforts dans le processus du dialogue inclusif inter-malien, tout en exprimant son souhait de voir ce dialogue aboutir à un règlement pacifique de la crise au Mali. Le Conseil de sécurité a salué la reprise du processus de négociations, appelant les parties maliennes à négocier de «bonne foi» pour parvenir à un accord de paix durable. Dans une déclaration à l'issue de sa réunion, vendredi dernier, les membres du Conseil de sécurité ont salué le «rôle de facilitateur» de l'Algérie. Ils ont appelé les parties maliennes à «respecter pleinement leurs engagements inscrits dans la feuille de route signée le 24 juillet 2014 et à s'impliquer de bonne foi et avec un esprit de compromis dans les pourparlers de paix à Alger». Ils ont aussi exhorté toutes les parties à «respecter pleinement l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014, ainsi que la Déclaration de cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014 et à éviter toute action qui pourrait mettre en péril les perspectives de paix». Pour sa part, le secrétaire général-adjoint, chef de département des opérations du maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, dira à l'ouverture de la réunion préparatoire de la 3e phase du dialogue inter-malien : «Je voudrais d'abord rendre hommage à l'Algérie pour le rôle très important qu'elle a pris dans ce processus de médiation dans la crise malienne et saluer sa mobilisation.» Le Conseil de sécurité a manifesté «toute l'importance qu'il attache à ce qu'ils appellent à New York ‘'Alger III'' et les vœux qu'ils formulent pour le succès des travaux de la rencontre d'Alger», ajoutera M. Ladsous. Outre les représentants du gouvernement malien, les six mouvements signataires des deux documents sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (Hcua) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). R. C.