La communauté internationale a rendu hommage à l'Algérie pour ses efforts dans le processus du dialogue inclusif intermalien, dont le 3ème round débutera dimanche à Alger, tout en exprimant son souhait de voir ce dialogue aboutir à un règlement pacifique de la crise au Mali. Ainsi, le Conseil de sécurité de l'ONU a salué la reprise du processus de négociations intermalien à Alger, appelant les parties maliennes à négocier de "bonne foi" pour parvenir à un accord de paix durable. Dans une déclaration à l'issue de sa réunion vendredi, les membres du Conseil de sécurité ont salué le "rôle de facilitateur" de l'Algérie, à la demande des autorités maliennes, pour "organiser des pourparlers de paix formels et réunir le gouvernement du Mali et les groupes armés qui ont signé et adhèrent à l'accord de Ouagadougou de juin 2013". Ils ont appelé les parties maliennes à "respecter pleinement leurs engagements inscrits dans la feuille de route signée le 24 juillet 2014 et à s'impliquer de bonne foi et avec un esprit de compromis dans les pourparlers de paix à Alger". Ils ont aussi exhorté toutes les parties à "respecter pleinement l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014, ainsi que la Déclaration de cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014 et à éviter toute action qui pourrait mettre en péril les perspectives de paix". Ils ont également exhorté les groupes armés à "coopérer avec les Nations unies pour arrêter immédiatement et condamner les attaques contre les casques bleus, conformément à la Déclaration qu'ils ont signée le 16 septembre 2014 à Alger". Dans le même sillage, l'Organisation des Nations unies, par la voix de son secrétaire général adjoint, chef de département des opérations du maintien de la paix, Hervé Ladsous, a rendu hommage à l'Algérie pour son rôle "important" dans la résolution de la crise malienne. "Je voudrais d'abord rendre hommage à l'Algérie pour le rôle très important qu'elle a pris dans ce processus de médiation dans la crise malienne et saluer sa mobilisation", a souligné M. Ladsous à l'ouverture de la réunion préparatoire de la 3ème phase du dialogue intermalien. Il a relevé, à cette occasion, que les Nations unis portent une "grande attention" à l'évolution de ce processus, rappelant la déclaration du Conseil de sécurité qui a manifesté "toute l'importance qu'il attache à ce qu'ils appellent à New York +Alger III+ et les vœux qu'ils formulent pour le succès des travaux de la rencontre d'Alger" Le président français, François Hollande, a souhaité, pour sa part, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, que les pourparlers de paix, engagés à Alger, "aboutissent rapidement". Le chef de l'Etat français "a exprimé son souhait que ces discussions aboutissent rapidement, afin de permettre à l'Etat malien de se déployer dans l'ensemble du pays", a déclaré la présidence française dans un communiqué. François Hollande "a exprimé au président malien son soutien pour les discussions organisées à Alger entre le gouvernement et les groupes armés présents au Nord du Mali". Les deux chefs d'Etat ont aussi "exprimé leur solidarité dans la lutte contre le terrorisme" et "rappelé leur appréciation du travail effectué par la mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) et les pays qui la composent". La réunion préparatoire pour le 3ème round du dialogue inclusif intermalien a débuté samedi après-midi à Alger en présence de l'ensemble des parties maliennes concernées. La séance d'ouverture a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a tenu à rendre hommage à l'ensemble des parties maliennes ayant répondu à l'invitation pour assister au 3ème round du dialogue inclusif intermalien, qui débutera dimanche à Alger. La phase initiale du dialogue intermalien, qui a eu lieu en juillet dernier à Alger, a été couronnée par la signature de deux documents comportant la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et une "Déclaration de cessation des hostilités" entre le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays. La deuxième phase a eu lieu en septembre dernier. Outre les représentants du gouvernement malien, les six mouvements signataires des deux documents sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).