Le vaccin contre la grippe saisonnière est disponible dans les officines de pharmacie depuis le 15 octobre. La date coïncide avec le lancement officiel de la campagne de vaccination, sous la direction du ministère de la Santé. Pour les besoins de cette campagne, le ministère a importé, en septembre dernier, un volume de 1,6 million de doses. Il les a réparties entre les services hospitaliers et les pharmacies privées. Un million de doses pour les premiers et le reste pour les officines de pharmacie privées. L'opération semble se dérouler dans de bonnes conditions. Le vaccin est à 515 DA la dose, mais il est donné gratuitement aux personnes âgées, malades chroniques, femmes enceintes et aux enfants de 6 mois et plus. C'est une décision du ministère, comme chaque année, en raison de la lourdeur de la prise en charge médicale de ces catégories de citoyens. Aucun problème n'est signalé depuis le lancement de cette campagne qui vise à atteindre 70% de la population. Ce n'est pas un engagement du ministre, mais les aspirations de quelques spécialistes du domaine de la santé, comme le Pr Abdelkrim Soukhal, chef de service des maladies infectieuses au CHU Beni Messous (Alger). Pour l'épidémiologiste, «une campagne de vaccination efficace contre la grippe saisonnière est celle qui couvre 70% de la population». Le spécialiste soutient que les efforts doivent être orientés dans ce sens car il ne s'agit pas seulement de prévenir la grippe, mais aussi les complications qui peuvent aller jusqu'à la mort pour certains malades. «2 000 à 3 000 cas de mortalité enregistrés annuellement en Algérie sont associés au virus de la grippe saisonnière», a-t-il indiqué. À contrario, «plusieurs études ont montré que la vaccination antigrippale était associée à une réduction de 56% des maladies respiratoires, des infections des voies respiratoires (-53%), des hospitalisations (-50%) et des décès (-68%)». K. M.