Aux questions orales des membres du Conseil, ainsi que celles des journalistes, en marge de la séance plénière, elle a assuré que 80% des revendications des syndicats sont satisfaites. Le reste le sera prochainement. Par conséquent, il n'y a pas de raison que les syndicats envisagent de reprendre la protestation. Ce serait simplement non justifié, soutient-elle. Selon ses dires, le taux de suivi de l'action contestataire déclenchée par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), mardi dernier, était très faible, à peine 2% à 3%. Aussi, la ministre a-t-elle insisté sur le dialogue et la nécessité pour les organisations syndicales et autres membres de la famille de l'éducation de privilégier l'intérêt de l'élève. C'est d'autant plus indispensable que la conjoncture actuelle ne permet pas davantage de perturbations, relève-t-elle. «J'appelle la famille de l'éducation nationale à prôner le dialogue et la concertation dans le cadre de la crise grandissante que connaît l'école algérienne», a-t-elle lancé. Et de poursuivre : «La conjoncture actuelle implique la prise d'importantes mesures et la consécration de grands moyens pour la gestion de plus de 8 millions d'élèves et de près de 700 000 fonctionnaires relevant du secteur de l'éducation nationale.» Concernant le phénomène de violence scolaire, selon la ministre, il n'y a pas de raison de s'alarmer car il s'agit juste de quelques cas isolés. «Les situations de recours à la violence au sein des établissements éducatifs étaient des cas isolés» L'administration scolaire et l'instance d'inspection veillent à la sécurité des enfants. En cas de cas avérés de violences contre des élèves commises par des enseignants, des sanctions administratives, pouvant aller jusqu'au licenciement, tomberont. Dans certains cas, il y aura mêmes des actions judiciaires prévues dans les textes de loi. Par ailleurs, pour contrecarrer de la manière la plus efficace ce phénomène, le ministère planche sur un projet d'élaboration d'une charte d'éthique professionnelle indique Mme Benghebrit. Interpellée sur le nombre réduit des associations des parents d'élèves et leur inefficacité, la ministre a affirmé que le ministère «n'a pas cessé de sensibiliser les parents à la nécessité de créer des associations et de les généraliser à tous les établissements». Le problème, soutient-elle, n'est pas au niveau du ministère, mais plutôt chez les parents qui hésitent à s'organiser en association, ainsi que certains directeurs qui voient d'un mauvais œil l'existence de ces groupements. Les deux parties agissent de la sorte «par ignorance de la loi». Une autre question des membres du Conseil de la Nation a porté sur le taux de déperdition scolaire, de même que les redoublements. À cela, la ministre a répondu : «Le taux de déperdition scolaire pour le cycle moyen était de 9%, contre 19,93% pour le redoublement au titre de l'année scolaire 2013-2014» Une autre question a porté sur le nombre «élevé» des postes vacants d'enseignants de Français dans la wilaya de Tamanrasset. Mme Benghebrit a minimisé la situation et a affirmé que le nombre de postes vacants d'enseignants de cette matière, dans cette wilaya, est de seulement 10 : 5 dans la commune de Tamanrasset, 3 à Tinzaouatine et 2 à Idlès. Cela sur un chiffre total de 368 enseignants dans cette wilaya. «Le problème ne concerne que quelques régions isolées dans la wilaya, boudées par certains enseignants, majoritairement des femmes, qui ont refusé de s'y rendre en raison de l'indisponibilité de logements», a-t-elle expliqué. Par ailleurs, pour venir en aide aux élèves des classes d'examen qui n'ont pas accès aux cours, la ministre a rappelé le lancement prochain des cours télévisuels. K. M.