La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé jeudi à Alger que le taux de déperdition scolaire pour le cycle moyen était de 9 %, contre 19,93% pour le redoublement au titre de l'année scolaire 2013-2014. A une question d'un membre du Conseil de la Nation sur le phénomène de déperdition scolaire lors d'une séance plénière, présidée par M. Abdelkader Bensalah, consacrée aux questions orales, Mme Benghebrit a indiqué que "le taux de déperdition scolaire pour le cycle primaire a atteint 2,34 % l'année dernière contre 9 % au cycle moyen". La réintégration des élèves qui ont abandonné les bancs d'écoles avant l'âge de 16 ans "se fait sans conditions et à la simple volonté de réintégrer l'école, conformément aux lois de la République", a-t-elle souligné. L'âge de scolarisation obligatoire "peut être prolongé de deux ans pour les élèves handicapés", a-t-elle ajouté faisant remarquer que "les parents qui enfreignent les dispositions de l'article 12 de la loi d'orientation sur l'Education nationale son passibles d'une amende allant de 5.000 à 50.000 DA". S'agissant des élèves ayant dépassé l'âge légal de scolarisation, Mme Benghebrit a fait savoir qu'ils "seront pris en charge par l'Office national de l'Enseignement et de la formation à distance et les centres de formation et d'enseignement professionnels". Elle a dans ce sens mis l'accent sur l'importance de l'orientation scolaire qui a pour objectif d'aider l'élève tout au long de son parcours scolaire, estimant que la "meilleure méthode pour faire face à la déperdition scolaire réside dans la formation des enseignants et des inspecteurs durant le cycle obligatoire". Elle a par ailleurs appelé au développement des activités culturelles, sportives et artistiques au sein des établissements éducatifs. Pour la ministre, il est également important que les parents soient à l'écoute de leurs enfants, notamment à l'adolescence. Pour ce qui est du redoublement, Mme Benghebrit a estimé que c'est "l'un des plus importants problèmes du système éducatif algérien", notamment durant le cycle moyen. Elle a rappelé en outre que le taux de redoublement durant l'année scolaire 2013-2014 était de 8,85 % pour le cycle primaire et de 19,93 % pour le cycle moyen, ce qui a nécessité la prise de mesures pour pallier à la situation. Parmi ces mesures, a-t-elle expliqué, le traitement pédagogique au profit des élèves qui rencontrent des difficultés à assimiler les matières de base, notamment durant le cycle primaire et l'utilisation "rationnelle" des structures et des ressources éducative à travers l'exploitation des heures libres pour la révision et les cours de soutien. Il s'agit également de la formation des enseignants afin qu'ils puissent prendre en charge les élèves présentant des difficultés, en centrant les efforts sur les matières ayant un impact sur les résultats scolaires. Selon la première responsable du secteur, la stratégie de prise en charge des élèves doit s'inscrire dans le cadre du projet de l'établissement afin d'adapter les solutions pédagogiques et éducatives aux spécificités de l'établissement.