Dix postes d'enseignants de français sont vacants dans la wilaya de Tamanrasset, un chiffre "minime" comparé au nombre total (368) des postes d'enseignants de dans cette wilaya, a affirmé jeudi à Alger la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. La ministre qui répondait à une question orale d'un membre du Conseil de la nation sur les mesures prises pour palier le déficit "flagrant" en matière d'enseignants de français dans la wilaya de Tamanrasset, a précisé que "le problème ne concerne que quelques régions isolées dans la wilaya, boudées par certains enseignants, majoritairement des femmes, qui ont refusé de s'y rendre en raison de l'indisponibilité de logements". Rappelant que 10 postes seulement étaient vacants sur un total de 368 dédiés à l'enseignement de la langue française, Mme Benghebrit a fait savoir que la moyenne des postes vacants était très faible dans les communes de Tamanrasset (5 postes), Tinzaouatin (3) et Idles (2 postes). La première responsable du secteur a souligné que le problème était pris "sérieusement" en charge par la tutelle ajoutant qu'"on aura recours, si nécessaire, à la contractualisation tout en essayant de trouver une alternative". Elle a annoncé, par ailleurs, l'installation d'une commission de réflexion au niveau de la direction de l'Education dans la wilaya de Tamanrasset pour examiner toutes les propositions objectives afin d'améliorer l'enseignement de la langue française dans cette région. Mme Benghebrit n'a pas manqué de rappeler la sortie, l'année prochaine, d'une promotion de 690 enseignants de langue française, des écoles supérieures dont 317 pour le cycle primaire et 184 pour le moyen. Le ministère de l'Education devra lancer des cours télévisuels au profit des élèves en classe d'examen en plus de l'entrée en fonction de l'Office national de la formation et de l'enseignement à distance destiné aux élèves des classes de terminal, exclusivement pour les wilayas de l'extrême sud du pays, selon la ministre. Elle a souligné dans ce cadre que toutes ces mesures "sont à même de résoudre le problème, toutefois il faudrait mettre en place un système interwilaya de coordination et de complémentarité afin d'orienter le surplus d'enseignants d'une wilaya à une autre tout en planifiant la formation au niveau des écoles supérieures et universités notamment dans certains centres universitaires (M'sila, Chlef, Biskra) dans un souci de répondre aux besoins de manière appropriée", a-t-elle conclu.