L'Entente, si elle venait de monter sur le toit africain, sera également la première équipe algérienne à participer à la Coupe du Monde des clubs prévue en décembre prochain au Maroc. De quoi galvaniser davantage les protégés de l'entraîneur Kheireddine Madoui pour terminer sur une très bonne note l'épreuve continentale. Mais l'on n'en est pas encore là, car les gars d'Ain El Fouara sont tenus d'abord de bien gérer la deuxième manche de la finale face à un adversaire qui «voyage» bien, comme l'atteste sa victoire sur le terrain du CS Sfax (2-1) en demi-finale retour de l'épreuve. L'entraîneur de «l'Aigle noir» en est d'ailleurs conscient. Il n'a pas cessé du reste de mettre en garde ses poulains contre tout excès de confiance, insistant auprès d'eux, et depuis qu'ils sont rentrés lundi de la capitale congolaise, pour garder leur concentration maximale. «Nous savons bien que Vita Club joue très bien en dehors de ses bases, nous sommes donc avertis. Je ne cesse d'ailleurs de mettre en garde mes joueurs. Je veux qu'ils préservent le même état d'esprit qui les avait animé lors du match aller. C'est notre principal atout pour remporter le titre africain», déclare Madoui. Madoui veut plier le match d'entrée Conscient des éventuelles retombées négatives de la grande pression qui pèse sur les épaules de ses capés, le jeune technicien sétifien reste persuadé que le seul moyen d'évacuer cette pression est de plier le match d'entrée. «Nous allons faire en sorte d'inscrire au moins un but d'entrée. Un tel scénario nous permet d'évacuer la pression qui pèse sur nos épaules et gérer tranquillement la suite de la rencontre», explique-t-il. C'est dire que la stratégie de Madoui est déjà connue. Le mot d'ordre sera de se ruer vers l'attaque dès l'entame de la partie. Mais cela ne veut pas dire que les coéquipiers de Malek Ziaya négligeront l'aspect défensif. En tout cas, Madoui a déjà averti ses joueurs après avoir noté des lacunes lors de la première manche, notamment sur le plan défensif, insistant sur la nécessité d'éviter les erreurs commises sur la pelouse du stade Tata-Raphael et qui ont coûté à son équipe deux buts qu'elle avait les possibilités de les éviter, selon ses dires. Côté effectif, le coach sétifien aura cette fois l'embarras du choix pour composer son onze de départ. Hormis Lyes Boukria, suspendu et Hichem Aouelmi, blessé, tous les autres joueurs disposant de licences africaines sont aptes pour cette rencontre. Même le buteur de l'ESS dans cette compétition, El Hadi Belameiri, qui s'est remis récemment d'une blessure, a retrouvé la plénitude de ses moyens, a informé tout content son entraîneur lors de sa conférence de mardi dernier. Vingt huit (28) ans après son seul titre africain (Coupe d'Afrique des clubs champions), l'Entente, même loin de son stade fétiche du 8-mai-1945 à Sétif, est plus que jamais décidée à ne pas laisser filer le trophée continental entre les mains. «Gagner la Ligue des champions est devenue désormais une obligation», estimait Madoui, qui s'apprête à vivre le plus important match de sa carrière, selon ses dires. La finale retour, sera dirigée par le Gambien Bakary Papa Gassama, secondé par son compatriote Dickory Jawo et le Camerounais Evarist Menkouande. APS