Le Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist) abrite, depuis hier et jusqu'au 6 novembre, l'atelier national sur les indicateurs de la recherche et développement. Les travaux de l'atelier ont connu hier la participation de plusieurs acteurs du monde de la recherche scientifique. Des représentants du Nepad et de l'Unesco ont également pris part aux travaux de cet atelier. Son objectif, selon les organisateurs, est l'imprégnation des décideurs afin de définir dans un cadre concerté et inclusif, une feuille de route qui aboutira à la mise en place d'une stratégie nationale sur les indicateurs et la mise en place d'un comité, point focal national des indicateurs de recherche et développement, la formation de personnes capables de conduire des enquêtes de recherche et développement, d'analyser les résultats, de produire et de diffuser des statistiques fiables. La transition d'une économie axée sur les ressources vers une économie du savoir exige une maîtrise des instruments de pilotage de la recherche et développement afin de quantifier les progrès accomplis et le niveau de réalisation des grands objectifs nationaux. Les indicateurs de recherche représentent un instrument important de veille des tendances technologiques mondiales, et pour déterminer les domaines spécifiques d'investissement. «Nous visons à travers cet atelier à échanger des expériences qui nous permettrons d'établir les meilleurs indicateurs de recherche pour le développement de la recherche scientifique en Algérie», dira dans son allocution d'ouverture, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, M. Abdelhafid Aourag. Selon ses propos, les indicateurs permettent d'adapter la recherche scientifique aux besoins de la société afin de trouver des solutions aux différentes lacunes et dans différents secteurs du pays. M. Aourag a également indiqué que la Dgrsdt s'appuiera sur des partenariats institutionnels nationaux et de nombreux ministères afin d'apporter leur concours à la mise en place d'une instance collégiale. Cette instance aura pour mission, selon le même responsable, de mener des enquêtes, de collecter et de produire des indicateurs sur la recherche et l'innovation en Algérie. M. Aourag a aussi affirmé que le secteur de l'enseignement supérieur joue un rôle primordial dans la promotion de la recherche scientifique et que le potentiel scientifique humain dans notre pays permettra d'établir une réel stratégie de développement et une relation recherche- industrie prometteuse. L'atelier en question mettra l'accent aussi sur les concepts et les méthodologies de la collecte des statistiques nécessaires pour se conformer aux exigences internationales dans le domaine des sciences et technologies de l'innovation (STI), en particulier la recherche et le développement. Evoquant la mission de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, M. Aourag dira qu'elle permet d'élaborer et de diffuser les indicateurs de recherche et développement, utiles aux pouvoirs publics, aux entreprises, aux chercheurs et étudiants, voire même aux particuliers. Ces indicateurs incluent les dimensions économiques, technologiques ainsi que leurs apports en termes d'expérimentation, de formation, de capitalisation des connaissances et du savoir-faire. Notons que la première journée a été consacrée à des conférences données par les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que des responsables du Nepad et de l'Unesco. Les deux autres journées seront consacrées à des formations avancées à l'attention des points focaux des organismes ayant une activité de recherche et développement. A. K.