Les participants à un séminaire international sur l'architecture, ouvert hier à l'université Constantine 1, ont appelé à la promulgation des textes d'application du décret législatif 94-07 du 18 mai 1994 relatif aux conditions de la production architecturale et à l'exercice de la profession d'architecte. Architectes et universitaires de plusieurs wilayas ont également suggéré «la réforme et l'unification des modes de rémunération du travail de l'architecte», s'agissant des honoraires d'études, du suivi et des actions de restauration. Affirmant qu'il est «aujourd'hui nécessaire de repositionner le métier d'architecte qui doit être placé au cœur de la maîtrise d'œuvre, ils ont aussi recommandé d'associer un représentant du conseil de l'Ordre des architectes dans toutes les commissions chargées des études et de l'approbation des divers plans urbains, plans d'occupation des sols (POS) et plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (pdau). La création d'une «Maison de l'architecte», en tant qu'espace dédié à la diffusion de la culture de l'architecture, a également été proposée au cours des travaux de ce séminaire dédié à «l'architecture et les défis du 21e siècle» auquel ont également participé des architectes et des représentants des ordres des architectes de Tunisie, du Maroc et de France. Le directeur général des villes au ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Amar Bensaad, évoquera dans son intervention les «grands chantiers» de son département concernant la gestion urbaine intégrée des villes. Il a mis en relief les efforts déployés par tous les secteurs pour arriver à une «gestion qualitative des espaces urbains». M. Bensaad a fait part de «la mise en place d'une politique de la ville à travers un cadre légal et règlementaire devant définir les nouveaux instruments de planification et les outils d'appui». Dans les détails, il a précisé qu'il s'agit-là (la politique de la ville) de «projets structurants de dimension régionale et nationale qui nécessitent des études techniques de haut niveau, des moyens financiers conséquents et une mobilisation des acteurs concernés». Evoquant une action «globale, cohérente et intégrée», le même responsable a ajouté que «le desserrement de la pression urbaine dans les grandes villes du Nord, la préservation des terres agricoles et le rééquilibrage de l'armature urbaine à travers le redéploiement des activités et des populations» figurent parmi les objectifs de la nouvelle politique de la ville. Plusieurs communications, relatives à la profession d'architecte, le défi de la qualité, le patrimoine architectural et la mondialisation, ont été présentées au cours de la rencontre.