Le taux de croissance enregistré dans le secteur agricole s'est chiffré à 11% durant le quinquennat 2010-2014, tandis que sa contribution dans le PIB a dépassé les 9%, a indiqué le ministre de l'Agriculture, Abdelouahab Nouri. Il considère que la dynamique qu'avait connue son secteur commençait à donner des résultats, «c'est la raison pour laquelle l'accompagnement du secteur devrait être plus prononcé» dans les années à venir. Le ministre estime la valeur de la production agricole à 2 761 milliards de dinars en 2014 contre 2 550 milliards de dinars en 2013. A ce propos, il a avancé que le gouvernement avait décidé de renforcer son soutien au secteur agricole durant le prochain quinquennat. Ainsi, le gouvernement a décidé de renouveler son soutien pour l'achat des génisses, et ce, dans l'objectif de relancer les filières lait et la production de viandes rouges. Il a été décidé également de réviser et d'élargir le type de soutien réservé à l'acquisition de matériel agricole. Le soutien aux agriculteurs qui souhaitent acquérir le matériel du froid afin d'augmenter les capacités de stockage sera aussi de la partie. Tout comme la création d'unités de transformation de fruits et légumes sera soutenue. Enfin et pour atteindre l'objectif des deux millions d'hectares de superficie agricole irriguée à l'horizon 2019, le gouvernement a décidé d'augmenter le niveau de soutien pour encourager les agriculteurs à utiliser les techniques d'irrigation à faible consommation d'eau. Riche programme pour que l'agriculture algérienne puisse être l'une des plus productrices dans le bassin méditerranéen. Riche aussi par le niveau de dépenses que cela implique pour le Trésor. Toute cette panoplie de mesures serait d'autant plus facilement acceptée par les consommateurs quand ils pourront enfin acheter des fruits et des légumes non pas en «équivalent euro», mais juste en dinars. Les subventions à la production n'ont, jusqu'à présent, eu aucun effet sur les prix et encore moins sur la balance commerciale. Les agriculteurs, les éleveurs et les intermédiaires continuent à maximiser les profits en amont et en aval. En cela, ils agissent en parfaits capitalistes. C'est l'Etat qui ne parvient ni à réguler le marché ni à cibler ses aides. A. E.