Les erreurs dans le registre national de l'état civil, totalement numérisé aujourd'hui à travers les 1 541 communes du pays, seront toutes corrigées dans un délai maximum de 15 jours, soit d'ici le 31 décembre prochain, a affirmé hier le directeur général de la modernisation des documents et des archives, Abderezzak Henni. Déclaration faite lors d'une conférence de presse organisée en marge d'une rencontre nationale avec les directeurs de l'organisation et des affaires publiques, appelés justement à accélérer la procédure. Deux logiciels sont mis à la disposition des services chargés de l'opération : l'un pour le suivi des mentions marginales et l'autre pour la gestion des stocks 12 S. L'opération n'est pas nouvelle ni d'ailleurs l'installation des deux logiciels. «Notre rencontre aujourd'hui est juste pour marquer le point et rappeler la nécessité d'aller vite dans le travail pour que le 31 décembre prochain, tout sera bien terminé», a affirmé, à son tour, Mohamed Talbi, le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. En fait, pour ce qui est des erreurs, elles sont de trois ordres : les erreurs de saisie corrigées sur place à l'APC, celles de la transcription de la mention marginale (mariage et décès) et celles du registre lui-même. Celles de la troisième catégorie ne pourraient être «touchées» que par la justice. Raison pour laquelle, a indiqué M. Henni, «dans ce travail, nous sollicitons la collaboration des services du ministère de la Justice». Aussi, des agents sont installés à l'APC, spécialement pour jouer un rôle d'intermédiaire entre l'administration et le citoyen. «Nous avons fait appel à ces agents de médiation pour accompagner le citoyen dans ses démarches», souligne encore le DG de la modernisation des documents et des archives. Et ce dernier de conclure et d'assurer : «Le logiciel nous permet de détecter et de corriger les erreurs avant même qu'elles ne soient signalées par le citoyen. Nous devançons le citoyen. Aussi, le logiciel de gestion des stocks 12 S nous met en garde contre les ruptures de stocks en nous faisant un signal avant que cela ne se produise.» Interrogé sur les problèmes rencontrés récemment au niveau des daïras en ce qui concerne les rendez-vous pour le passeport biométrique, M. Henni a expliqué le rush par l'augmentation du prix du timbre fiscal qui passe de 2 000 DA à 6 000 DA. C'était même annoncé pour 10 000 DA. Une situation qui a poussé de plus en plus de citoyens à penser à faire leur passeport avant l'approche de la date de l'application de la nouvelle procédure. Les daïras ont été donc prises d'assaut, alors qu'elles ne sont pas prêtes, sur le plan logistique, à faire face à la situation, étant donné que toutes les opérations de modernisation inscrites dans cette optique, sont plutôt prévues pour le mois de janvier 2015. Selon le représentant du ministère de l'Intérieur, le nombre des passeports livrés quotidiennement depuis ce rush est passé à 20 000. Interrogé sur le projet de carte nationale biométrique, le même responsable a assuré que tous les préparatifs sont terminés. Les premières cartes nationales biométriques seront donc distribuées le premier semestre 2015. Sur le plan politique, Mohamed Talbi a affirmé que toutes les demandes d'autorisation pour l'organisation de réunions différentes, à la demande des partis politiques, syndicats et associations ont été satisfaites quand elles répondent aux critères établis dans les textes de loi. «Le problème est dans le non respect des textes de loi», a-t-il dit en réponse aux informations faisant état de l'interdiction de certaines activités. Pour corroborer ses dires, il cite quelques chiffres : au niveau de la wilaya d'Alger, 331 autorisations ont été délivrées à des associations, 192 pour des partis politiques et 33 pour des syndicats. Au niveau national, les chiffres sont de 4 860 pour les associations et 1 385 pour les partis politiques. K. M.