La plus grande usine au monde de dessalement d'eau de mer, sise à El Mactaâ dans la wilaya d'Oran, va entrer en production la première semaine du mois de février prochain. Elle fournira 268 000 mètres cubes d'eau potable par jour pour passer ensuite à un volume de 430 000 m3/j en janvier 2016, et, à partir de janvier 2017, sa production atteindra les 500 000 m3/j, soit sa pleine capacité. Un volume qui, selon le P-dg de la société Tahlyat Miyah Mactaâ (TMM), Madjid Bekkouche, va permettre de servir à la fois Oran et des wilayas limitrophes, en l'occurrence Mostaganem, Relizane, Mascara et Tiaret. Ce dernier a, en outre, tenu à préciser dans un entretien qu'il a accordé tout récemment à l'APS et rendu public hier, que sa société est en train de finaliser le contrat avec son client principal, à savoir l'Algérienne des Eaux (ADE) qui, de par sa qualité d'unique distributeur, va acheter toute la production de l'usine. A noter que la station d'El Mactaâ, implantée à l'embouchure de l'oued éponyme qui sépare les wilayas d'Oran et de Mostaganem, a été inaugurée le 10 novembre dernier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Elle utilise le système de l'osmose inverse, qui reste le système le plus économique existant dans l'industrie de dessalement de l'eau de mer. Cette méga-station fonctionne aussi avec un autre système de décantation, celui de membranes. Une technologie japonaise qui a fait ses preuves. Le coût de réalisation de cette usine s'élève à 491 millions USD. Elle est gérée par Tahlyat Myah Mactaâ. La société est détenue à 43% par Algerian Energy Company (AEC), à 10% par l'ADE et à 47% par Menaspring Pte Ltd (Singapour). Rappelons que lors d'une visite effectuée à Oran, en août dernier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, avait affirmé que l'Algérie a capitalisé une expérience de leader mondial en matière de dessalement d'eau de mer. Non sans souligner que «l'investissement dans la mobilisation des eaux dites non conventionnelles a permis à l'Algérie de gagner une position de leader, et cela pas seulement en Afrique mais à l'échelle planétaire». Il avait aussi annoncé que «la stratégie nationale continuera d'être axée sur la consolidation des investissements pour la mobilisation et la diversification des ressources hydriques». Z. A./APS