Abdelatif Rahal, ancien diplomate algérien et conseiller diplomatique du président de la République, décédé lundi à l'âge de 92 ans, a été inhumé hier au cimetière de Ben Aknoun à Alger. Etaient présents à l'enterrement, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed-Larbi Ould Khelifa, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, ainsi que des membres du gouvernement et des personnalités politiques. Né le 14 avril 1922 à Nedroma (Tlemcen), le défunt était un diplomate et homme politique algérien, élevé au rang d'Athir. Enseignant en mathématiques, il rejoint l'Union démocratique du manifeste algérien (Udma) et dirige la section de Maghnia de l'association des Oulémas algériens. Au déclenchement de la Révolution, il rejoint le Maroc où il travaillera comme instructeur des cadres du Front de libération nationale (FLN). Ministre plénipotentiaire hors classe, il devient le premier ambassadeur d'Algérie en France à l'indépendance en 1963. Il a occupé le poste de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique entre 1977 et 1979 et de l'Intérieur et des Collectivités locales en 1991. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de condoléances à la famille de Abdelatif Rahal, dans lequel il a affirmé que le défunt comptait parmi les loyaux et illustres hommes d'Etat. «C'est avec une profonde affliction que j'ai appris la nouvelle de la disparition de mon frère et grand ami Abdelatif Rahal, en qui l'Algérie a perdu une figure de proue, un homme d'Etat loyal et illustre, un modèle de patriotisme et un fervent défenseur des intérêts de la nation», a écrit le président Bouteflika dans son message. «Outre les hautes qualités que tout un chacun lui reconnaît, sa bonté, sa pureté d'âme, sa clémence, sa sagesse, son expérience, son abnégation au service de l'Etat et sa maîtrise des rouages de la politique et de l'art de la diplomatie, le défunt était porteur de grands idéaux humains et de convictions nationales imprégnées des valeurs, des références et des gloires de l'Algérie», a ajouté le chef de l'Etat. «Le défunt était un modèle du fidèle serviteur de l'Etat, travaillant en toute discrétion, ne ménageant aucun effort pour accomplir pleinement son devoir et usant d'une fertile ingéniosité et d'une grande compétence aux différents postes de responsabilité qu'il a occupés au sein de l'exécutif ou dans le domaine diplomatique, contribuant à faire entendre la voix de l'Algérie, ce qui lui a valu la considération et l'estime de ses pairs aux niveaux national, arabe, africain et international», a ajouté le chef de l'Etat. «Immense est ma douleur, indescriptible est ma peine. Terrassé par la douleur, les mots ne sauraient exprimer mon chagrin que le temps ne pourra apaiser», a affirmé le président Bouteflika. «Nous avons perdu en lui un cher frère et ami qui comptait parmi les piliers de l'Etat et les grands hommes de l'Algérie qui l'ont servie avec dévouement et abnégation», a indiqué le Président. «L'Algérie a perdu en la personne de Rahal un homme hors pair qui a assumé pleinement les postes de responsabilité qu'il a occupés et les missions dont il était investi. Le défunt était un éminent diplomate, connu pour sa clairvoyance et sa sagesse qui lui ont valu tous les éloges, notamment à Paris, à l'ONU (New York) et à l'Unesco, où il était le fervent défenseur des causes des pays en développement», a ajouté le chef de l'Etat. «Adieu cher frère et grand ami, vous avez été pour moi, depuis des décennies, le meilleur conseiller et assistant, je ne cesserai de puiser dans votre longue expérience avérée, vous demeurerez à jamais à mes côtés», a écrit le président Bouteflika. «En cette douloureuse épreuve, il ne me reste qu'à m'en remettre à la volonté de Dieu et partager avec vous les sentiments de tristesse en vous présentant à tous, proches du défunt, ses collègues dans les rouages de l'Etat et ses amis, mes sincères condoléances et expressions de compassion priant Dieu Tout Puissant de nous assister en cette pénible circonstance, de gratifier le défunt de la meilleure récompense qui soit pour les hauts faits qu'il a réalisés pour son pays, de lui accorder sa sainte miséricorde et l'accueillir en son vaste paradis parmi les vertueux et les sincères», a conclu le Chef de l'Etat. R. I.