Réalisé dans la zone aéroportuaire d'Alger, non loin du quartier d'affaires de Bab Ezzouar, sur la base d'un partenariat entre le groupe Mehri et le leader européen dans l'hôtellerie, Accor, le premier hôtel Ibis en Algérie a été officiellement inauguré hier, en présence du président de la Société immobilière d'exploitation hôtelière en Algérie (SIEHA), Djillali Mehri et de Gérard Pelisson, co-président fondateur du groupe Accor et le ministre du tourisme, Cherif Rahamani. Le coût du projet s'élève à 10 millions d'euros alors que celui de l'ensemble des hôtels que va construire le groupe en Algérie s'élève à 300 millions d'euros. Sur les 36 hôtels en projet, 24 seront sous l'enseigne Ibis et les 12 autres sous celle de Sofitel. Composée de 261 chambres offrant toutes les commodités, cette infrastructure hôtelière vient renforcer le parc hôtelier de la capitale destiné à la couche moyenne. Le prix moyen proposé pour les chambres de cet hôtel à trois étoiles est de 8 500 DA la nuitée, selon les explications fournies par la direction de l'hôtel qui précisera : «C'est le tarif le plus bas proposée sur la place d'Alger pour un hôtel de cette envergure. C'est un hôtel typiquement à trois étoiles donc très confortable.» Sa réception était, faut-il le rappeler, prévue initialement en décembre 2008 pour être retardée de quelques semaines. Ce projet entre dans le cadre de la réalisation d'une chaîne de 36 hôtels dotée de 2 400 lits de «moyenne gamme» à travers les grandes villes du pays. C'est le premier fruit du partenariat signé en 2005 entre Accor et le Groupe d'investisseurs du Maghreb et du Moyen-Orient (GIMMO) de Djillali Mehri pour la réalisation de ces hôtels, des Ibis pour la majorité, et de quelque 4 à 8 Novotel. Cet hôtel sera suivi de 3 autres Ibis à Constantine, Oran, et Tlemcen en plus d'un Novotel à Constantine. Au cours de ce premier semestre SIEHA entamera la réalisation de deux hôtels, l'un à Sétif et l'autre à Jijel. Trois autres projets, à Skikda, Ghardaïa et Tamanrasset, sont en phase avancée de prospection. Ils font partie de la première partie de l'investissement qui consiste à réaliser des hôtels de deux ou trois étoiles à Alger, Annaba, Béjaïa, Constantine, Hassi Messaoud, Oran, Sétif, Skikda, Taghit, Tamanrasset, Tébessa et Tlemcen. La deuxième phase concernera Adrar, Batna, Béchar, Biskra, Boussaada, Djanet, Ghardaïa, Jijel, Mostaganem, Ouargla, Tiaret et Timimoun. La troisième et dernière touchera Alger, Annaba, Bouhanifia, Bouira, Constantine, Djelfa, El Kala, El Oued, Oran, Saïda, Sidi Bel Abbès et Touggourt. Dans l'ensemble de cet investissement qui sera d'un grand apport pour le tourisme et pour le monde des affaires en Algérie et notamment pour le marché de l'emploi (puisque la création de 5 000 emplois directs est prévue), le groupe Mehri est actionnaire à 50%, le reste étant dé» tenu par Accor, qui est présent dans 100 pays, notamment l'Algérie à travers les enseignes Sofitel (en 1992) et Mercure (2000). S. I.