Nasser Hannachi La culture demeure la grande perspective pour cette année 2015. En dépit des restrictions formulées par le gouvernement, le pari de réussir l'évènement d'avril prochain à la cité millénaire semble vouloir - au delà des activités culturelles- éclipsé «momentanément» la chute des cours de l'or noir dès lors que les chantiers inscrits n'en seront pas affectés. La rigueur exigée pour la nouvelle année ne touche pas les projets inscrits dans l'agenda de «Constantine capitale de la culture arabe 2015». Le président la République a instruit le gouvernement de poursuivre les divers ateliers pour permettre à la cité millénaire de représenter honorablement l'Algérie lors de la manifestation universelle qui regroupera des pays arabes et d'autres, occidentaux. C'est le grand format de 2015 attendu dans cette wilaya et que les responsables tentent d'affiner au maximum. Disposant d'une une alléchante enveloppe de 60 milliards de dinars pour 25 nouvelles réalisations et 75 projets de restauration du patrimoine, les multiples desseins suivent leur cours avec des rythmes variables d'un plateau à l'autre. Les structures de base seront les premières à être réceptionnées pour l'inauguration de l'évènement. Salle de spectacle de 3 000 places, le zénith à Zouaghi, les deux palais de la culture en réhabilitation (El Khalifa et Malek Haddad). La structure d'accueil, l'hôtel Marriott, également. Tous les gestionnaires, avec l'aval du ministère de la Culture, ont consenti à cette hypothèse étant donné les retards générés et surtout la complexité dans les restaurations des sites anciens, fragiles. Un autre segment bat son plein à Constantine et risquerait de flotter en cette année 2015. Il s'agit de l'habitat. Ce secteur sensible semble être ménagé d'une restriction rigoureuse, à condition de se plier sans aux nouvelles orientations qui ont été adressées aux opérateurs. Désormais, ces derniers sont sommés de recourir au marché local afin d'alléger la lourde facture en devises. Le ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, a haussé le ton, connaissant la tendance au recours à l'importation. Constantine se frotte les mains pour mettre un terme à l'habitat précaire toujours persistant en dépit des centaines d'opérations de relogement. Dans cette conjoncture économique fluctuante la population plus ou moins lésée doit réinventer son quotidien, son marché, ses vœux pour cette année. In fine la capitale de l'Est se doit d'être prête sur le plan infrastructurel en avril prochain. Question de luire et de séduire. Au-delà de cet aspect auquel s'ajouteront certes des acquis, la balance économique reste à chercher dans les investissements à long terme. Rentabiliser les structures fraichement écloses serait une bonne contribution budgétaire fut ce à long terme. N. H.