Un fibrome est une tumeur, le plus souvent bénigne, qui se développe généralement à partir du muscle utérin et du tissu fibreux de l'utérus (fibrome utérin). Il est possible de le trouver dans d'autres tissus de l'organisme, mais l'utérus est la localisation la plus fréquente : cette tumeur concerne principalement les femmes. Le fibrome peut également être appelé myome ou fibromyome. Cette maladie touche principalement les femmes âgées entre 40 et 50 ans. Parmi elles certaines n'en ressentent aucun symptôme. Plus de 75% seraient porteuses d'un fibrome sans le savoir. Le fibrome touche aussi le plus souvent les femmes qui ont un problème de surpoids. L'aspect génétique semble indéniable puisque lorsqu'une mère a eu un fibrome, la fille en est plus souvent victime également que la moyenne. Un important taux d'œstrogènes, hormones féminines, semble favoriser la croissance des fibromes. Ce qui explique qu'ils grossissent légèrement dans les années qui précèdent la ménopause, lorsque les œstrogènes augmentent. Des facteurs environnementaux semblent également intervenir : une alimentation pauvre en viande rouge et riche en légumes verts pourrait réduire les risques de développement des fibromes. Le fibrome utérin est la tumeur non cancéreuse la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer. Cependant, plus de la moitié de ces fibromes n'entraînent aucun symptôme, il est donc difficile d'estimer leur prévalence exacte. On distingue 3 types de fibromes utérins, selon leur emplacement. Les fibromes interstitiels ou intramuraux. Ils se forment dans la couche musculaire de la paroi de l'utérus. Ils représentent près de 70 % de l'ensemble des fibromes. Les fibromes sous-séreux croissent vers l'extérieur de l'utérus et y sont parfois rattachés par un pédicule, alors que les fibromes sous-muqueux ou endocavitaires occupent de l'espace dans la cavité utérine, parce qu'ils se forment sous la muqueuse de l'utérus. Ces fibromes sont les plus rares, mais ils entraînent souvent d'abondants saignements. Les symptômes du fibrome, qui peuvent être relativement gênants, varient selon la taille de la tumeur : des saignements abondants pendant les règles (ménorragies) ou entre les périodes de règles (métrorragies), des douleurs abdominales, dans le bas du dos, ou lors de rapports sexuels, des envies fréquentes d'uriner (pollakiuri), une incontinence urinaire, des épisodes de constipation, éventuellement des problèmes de fertilité. En l'absence de traitement, le fibrome peut continuer à grossir. A force de saignements abondants, la patiente peut se retrouver en anémie (manque de fer), avec pour conséquences une grande fatigue, parfois des palpitations. Selon l'endroit où est située la tumeur, elle peut engendrer des troubles urinaires ou des troubles de la circulation sanguine. La plupart des fibromes utérins passent inaperçus et n'ont pas de conséquences sur la santé. Mais dans certains cas des complications peuvent y être associées et se traduire notamment par des hémorragies (quand un fibrome entraîne d'abondantes pertes de sang, il peut même entraîner une anémie), une baisse de la fertilité (la plupart des femmes ayant des fibromes sont fertiles et vivent des grossesses normales, néanmoins, un fibrome de taille imposante peut diminuer la fertilité en bloquant les trompes de Fallope ou en empêchant la nidation de l'embryon), des problèmes pendant la grossesse (les femmes enceintes qui ont des fibromes courent davantage de risques de faire une fausse couche et d'accoucher prématurément. Ce risque dépend toutefois de la taille et de la localisation du fibrome dans l'utérus), la compression des organes voisins (si le fibrome est volumineux, il peut comprimer la vessie, le rectum ou les uretères, qui sont les canaux qui relient les reins à la vessie. Cela peut être source de douleurs et de complications plus ou moins graves). Bien que la cause des fibromes demeure inconnue, les femmes physiquement actives y seraient moins sujettes que les femmes sédentaires ou obèses. On sait que les graisses corporelles sont productrices d'oestrogènes et que ces hormones contribuent à la croissance des fibromes. Faire de l'exercice et maintenir un poids santé pourraient donc assurer une certaine protection. En ce qui concerne les traitements, si l'ablation de l'utérus (hystérectomie) a longtemps été la solution la plus efficace pour traiter un fibrome, il existe aujourd'hui des moyens moins radicaux. L'embolisation, injection de microbilles synthétiques dans les artères de l'utérus qui bouche les canaux d'approvisionnement du fibrome. La tumeur en vient donc à se nécroser et les symptômes disparaissent. Quant à l'endoscopie, la tumeur est extraite grâce à l'introduction d'une caméra dans le ventre. Sous anesthésie, de petites incisions dans l'abdomen sont effectuées. On peut également utiliser les ultrasons : il s'agit d'un nouveau traitement à l'aide de l'Imagerie par résonance magnétique (IRM), solution indolore consiste à anéantir le fibrome grâce à la chaleur produite par les ultrasons. Les traitements médicaux à base d'hormones, quant à eux, entraînent la diminution du fibrome. Par la suite, une ablation de la tumeur peut être envisagée. A. K.