Chiffres à l'appui, les services de la wilaya d'Alger assurent de l'avancement de l'opération d'éradication de l'habitat précaire. Celle-ci, ayant débuté le mois de juin 2014, est aujourd'hui au quart du chemin. Elle a profité à 16 833 familles sur un ensemble de 72 700 recensées à la fin juin 2013, après un premier recensement datant de juillet 2007. En tout, il y a eu 16 opérations de relogement. Les dernières en date étant celles qui ont touché principalement les habitants de Climat de France, dans la commune de Oued Koreiche, ainsi que la cité Boumaâza, dans la commune de Bachdjerrah. D'autres sont à venir. «Bien sûr que ce n'est pas la dernière. D'autres sont au programme de l'année 2015», a indiqué le wali, Abdelkader Zoukh, en réponse à une question d'un journaliste, en marge d'une autre opération de relogement dont ont bénéficié, entre autres, des occupants de caves et de terrasses à Bab El Oued, à la fin de l'année écoulée. Autrement dit, l'opération ne se termine pas avec la fin de l'année 2014 et les dernières données indiquent qu'à peine un quart des logements prévus ont été distribués. D'ici la fin mars prochain, quelque 11 200 logements seront réceptionnés. La priorité, selon les mêmes services de la wilaya d'Alger, sera donnée aux habitants du bidonville Remli, dans la commune de Gué de Constantine. Les chargés de l'opération semblent hâter davantage le rythme parce qu'il s'agit du plus grand bidonville de la wilaya d'Alger, avec les conséquences fâcheuses que l'on connaît. En plus, la présence de ce bidonville bloque sérieusement les travaux de construction du viaduc de Oued Ouchayeh et l'aménagement de Oued El Harrach. Tel est justement l'importance de ces opérations de relogement lancées dans toute la wilaya d'Alger. Non seulement, elles mettent fin à une situation de détresse qui a trop duré pour des centaines de milliers de citoyens, dont des enfants en bas âge et des personnes de troisième âge, mais, aussi, l'éradication des bidonvilles et des habitations précaires permet de récupérer de l'espace. Des assiettes de terrain de grandes superficies qui seraient laissées en jachère si la wilaya n'avait pas décidé de les reprendre pour, entre autres, la réalisation de projets routiers mais aussi de nouvelles cités d'habitations et de nouvelles infrastructures. Jusqu'à présent, la wilaya semble avoir bien rempli sa mission, assurant également un maximum de moyens matériels et humains pour le transport des familles et de leurs affaires. Les localités de Douéra, Birtouta, Kheraïssia, Tessala El Merdja, et autres de l'ouest de la capitale, ainsi que Larbaâ (Blida), reçoivent un nombre de plus en plus grand de familles jusqu'à faire craindre davantage de saturation du trafic routier à destination de cette région ouest d'Alger. Des familles avaient refusé de rejoindre leurs nouvelles habitations pour cause justement d'éloignement mais elles ont fini par s'y installer normalement. D'autres affirment avec satisfaction trouver leur bonheur dans les nouvelles cités, celles-ci disposant de toutes les commodités. D'autres, aussi nombreuses, continuent de manifester leur colère contre les autorités locales qui les ont exclues des opérations. C'est loin d'être une sinécure cette mission dont sont chargés le wali, Abdelkader Zoukh, et ses collaborateurs, surtout en cette période de chute drastique des prix du pétrole. Beaucoup de familles qui attendent leur relogement, craignent une interruption du programme pour cause de manque de finances, malgré les assurances des autorités (wali et ministre de l'Habitat). K. M.