La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) a accordé son aval à la société Maghreb Leasing Algérie (MLA) pour l'émission d'un emprunt obligataire institutionnel, a appris hier l'APS auprès de cette institution boursière. Il s'agit d'un emprunt obligataire de cinq ans pour un montant de deux milliards de DA, précise la même source. La notice d'information relative à l'émission de cet emprunt a été visée il y a une semaine par la Cosob. Cette opération porte sur 200 000 obligations ordinaires d'une valeur nominale de 10 000 DA chacune, qui seront émises par MLA aux souscripteurs institutionnels (banques, établissements financiers et autres investisseurs institutionnels), précise la commission. Le taux d'intérêt annuel de cet emprunt a été fixé à 2,5% pour la première année de la souscription pour augmenter progressivement à 2,75% en 2016, à 3,25% en 2017, à 4% en 2018 et à 5% en 2019. Cet emprunt est garanti par la Cnep-Banque à hauteur de 50% du montant de l'emprunt, soit un milliard de DA. «C'est une garantie irrévocable et inconditionnelle», affirme la même source. Quant à la caution de garantie, elle a été présentée par le Crédit populaire d'Algérie (CPA) à hauteur de 50% du montant de l'emprunt, soit un milliard de DA également. Le marché financier en Algérie n'est pas très développé, estime le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), Abderrazak Trabelsi. Pour le booster, il faudra, accélérer le processus de sa dynamisation de manière à ce que l'effort d'investissement public soit graduellement pris en charge par ce marché, préconise le délégué général de l'Abef. Rappelons qu'en décembre dernier, le chef de l'Etat a chargé son exécutif de s'atteler, entre autres, à la rationalisation de la dépense publique. A ce titre, le président de la République a chargé le gouvernement d'engager les mesures requises pour la dynamisation des secteurs de l'industrie, de la pétrochimie, de l'agriculture, du tourisme et des nouvelles technologies de l'information et de la communication, et de lui en rendre compte au cours du premier trimestre 2015. Cela devra s'accompagner également d'une intensification des réformes au niveau du secteur financier, pour dynamiser le développement de l'entreprise, la mobilisation de l'épargne locale, et le financement des investissements de la sphère économique. Pour M. Trabelsi, la décision de dynamiser le marché financier n'est pas directement liée à la baisse des cours du pétrole. «Ce sont des orientations qui ont été déjà instruites par les autorités et elles concernent des réformes structurelles» qui touchent l'ensemble du système financier algérien. Selon lui, le développement du marché financier pour diversifier les sources de financement des investissements publics est un choix «incontournable» pour mener à terme le programme de développement de l'Etat. «L'Etat ne peut plus faire supporter à son budget les grands investissements», soutient M. Trabelsi qui avance, toutefois, que le développement d'un marché financier n'est pas un projet qui peut être réalisé dans une courte période mais que cela se prépare, plutôt, à moyen et long terme. B. A.