Un terroriste a été arrêté mercredi dans la localité d'El-Guerrouche (Jijel) et son arme de type Kalachnikov récupérée par des éléments de l'Armée nationale populaire (ANP), a indiqué vendredi le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué. «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à la vigilance et au professionnalisme des éléments de l'ANP, et lors d'une opération de qualité, menée le 14 janvier 2015 à 10h du matin, un détachement relevant du secteur opérationnel de Jijel (5e Région militaire), au niveau de Mechta Nemcha dans la localité d'El-Guerrouche, commune d'El-Aouana, a capturé le terroriste Ali Ismail surnommé ‘'Sohaïb'' et a récupéré son arme automatique de type Kalachnikov», a précisé le MDN. «Le terroriste Ali Ismail ayant rejoint les groupes terroristes fin novembre 1993, vivait en compagnie de sa famille, composée de sa femme et de ses cinq enfants, dont l'aînée âgée de 18 ans et la plus jeune d'un an, et qui se sont rendus après son arrestation avant-hier», a ajouté la même source, relevant que «sa famille souffrait de l'appartenance de leur père à un groupe terroriste et vivait dans des conditions pénibles, dépourvues des moindres nécessités de vie». L'aveuglement, l'ignorance et la bêtise ne peuvent expliquer le fait de faire souffrir femme et enfants. Des enfants qui n'auront connu que le «maquis». Des enfants qui n'auront rien appris. Pas de jeu, pas d'école ni de soins. «En effet, les enfants de ce terroriste ont été interdits de leurs droits civils, de l'éducation et des soins, isolés dans une montagne loin d'une vie normale, tels des otages victimes de l'ignorance, de l'extrémisme et de l'égoïsme de leur père», a poursuivi le communiqué du MDN. Ali Ismail a condamné sa famille à vivre l'enfer en pensant leur offrir le paradis. Lui-même aura vécu l'enfer pensant que c'était le meilleur chemin pour le paradis. L'intégrisme n'a pas de limite ni de raison. Ce qu'a fait subir ce terroriste à sa famille et probablement à d'autres montre, si besoin est, que la folie des hommes n'a pas de limite. Concernant les circonstances de son arrestation, la même source a indiqué que le terroriste «a avoué avoir été surpris par les forces de l'ANP, étant sur le chemin pour s'approvisionner, où il a été neutralisé et désarmé». «Aucune perte humaine n'a été enregistrée lors de l'arrestation de ce terroriste», ajoute la même source. «Quant à la loi sur la réconciliation nationale, le terroriste a nié avoir pris connaissance de ses dispositions et a refusé de se rendre, malgré la reddition de plusieurs de ses compagnons terroristes qui ont bénéficié des dispositions de ladite loi», a souligné le MDN. «Le terroriste Ali Ismail a avoué avec amertume son regret d'avoir appartenu aux groupes terroristes et d'avoir gâché ses années parmi ces criminels, et a adressé un message aux résidus terroristes et à leurs familles de déposer leurs armes et de réintégrer la société.» Un repentir qui sonne faux au regard des crimes commis à l'encontre de sa propre famille. Un repentir qui arrive bien tard. Sa fille ainée n'a connu que la vie des bois et des grottes. A. E. Les premières expertises confirment que c'est Hervé Gourdel En complément de l'enquête relative à la découverte et à l'identification de la dépouille déterrée, jeudi dernier, à Tabounecht, wilaya de Tizi Ouzou, une expertise scientifique a été effectuée par des experts de la Gendarmerie nationale spécialistes en médecine légale, biologie, anthropologie, odontologie et microtraces. Les résultats préliminaires ont confirmé que le corps déterré est bien celui du ressortissant français Hervé Gourdel enlevé le 21 septembre 2014 par un groupe terroriste. Ces résultats seront complétés par les tests ADN de référence finale, et ce conformément au protocole international en usage.