«Dieu merci, c'est une précieuse victoire, arrachée certes dans la difficulté. Je pense que le penalty raté des Sud-africains constitue le tournant du match et nous a mis en confiance par la suite. C'est vrai que la manière n'a pas été au rendez-vous ce soir, mais le plus important dans ce genre de tournoi est la victoire. Je salue mes coéquipiers qui ont su trouver les ressources pour renverser la vapeur», déclaration signée Hilal Soudani. L'attaquant de «El-Khadra» a raison de remercier Dieu tout comme ses camarades qui se sont prosternés lorsque Ghoulam a donné l'avantage à l'équipe nationale. Le succès fût laborieux. Un grand M'Bolhi, le sort, la Baraka, et des faits de jeu en faveur des Fennecs, tous ces ingrédients se sont réunis pour que les Algériens conjurent le sort et chassent une guigne qui les a poursuivis durant 8 éditions. Vingt-cinq ans que l'EN n'a pas pu réussir l'entame d'une CAN. Une série à laquelle les coéquipiers de Islam Slimani, qui a réussi à inscrire son premier but en phase finale de Coupe d'Afrique, ont pu mettre fin au bout d'un match au scénario rocambolesque. Si les émotions étaient au rendez-vous avec une physionomie de match où les rebondissements étaient nombreux, la prestation des Fennecs était tout sauf enivrante. Certains spécialistes ont même remis le statut de «favori en force» en question d'autres carrément en cause l'avançant comme la cause principale du match terne livré par la troupe à Christian Gourcuff. Un costume qui a vraisemblablement pesé sur les épaules de Carl Medjani et ses compatriotes. Sérieusement bousculés, parfois même malmenés, les huitième-de-finalistes de la dernière Coupe du Monde ont vu leur statut écorné par des «Bafana Bafana» qui ont joué leur chance crânement. La charnière centrale composée par Medjani et Halliche a été mise à rude épreuve par l'explosivité des attaquants Sud-africains. Beaucoup de décalages, des errements et un marquage trop élastique qui ont failli couter cher à notre sélection et la mettre dos au mur dès sa première sortie. Il ne s'agit pas de pointer du doigt la performance individuelle des uns et des autres car c'est tout le collectif qui était défaillant lundi soir. «On s'est mis trop de pression», a reconnu Faouzi Ghoulam élu homme du match (même si «El President» M'Bohli méritait autant voire plus la distinction). Cependant, en livrant un de ses pires matchs depuis la défaite face à la Belgique en Coupe du Monde, la sélection algérienne a réussi à faire trembler les filets de son homologue sud-africaine à trois reprises, soit autant de buts que cette dernière a encaissés durant toute sa campagne de qualification. La dernière équipe algérienne à avoir réussi ses débuts dans le tournoi était celle de Rabah Madjer lors de la CAN algérienne en 1990. Sur la pelouse de Mongomo, il y avait des signes révélateurs et des indices avant que la partie ne bascule en faveur des nôtres. Les arrêts magistraux de M'Bolhi, sa transversale qui le supplée sur le penalty, mais aussi une... talonnade (une marque déposée au nom de Madjer) de Slimani qui a sonné la révolte des siens. C'est pour dire que cette équipe a peut-être quelque chose de spécial. Que Sofiane Feghouli & co' pourraient être les dignes héritiers de Djamel Menad et ses compères qui ont réussi à offrir l'unique couronne africaine à l'Algérie en 1990. Lundi soir, Christian Gourcuff, dont le coaching était gagnant, et sa troupe ont peut-être eu la chance du futur vainqueur du tournoi continental. En attendant, il faudra se rassurer face au Ghana vendredi (17h) et (pourquoi pas ?) composter le billet en quarts dès la seconde journée. Tout reste à faire et à prouver. M. T. Classement : Pts J 1. Algérie 3 1 2. Sénégal 3 1 3. Ghana 0 1 4. Afrique du Sud 0 1 Reste à jouer (en heure algérienne) : 23/01 (17h) : Ghana - Algérie 23/01 (20h) : Afrique du Sud - Sénégal 27/01 (19h) : Sénégal - Algérie 27/01 (19h) : Afrique du Sud - Ghana