L'entretien s'est déroulé en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du ministre d'Etat, directeur de Cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, du ministre de l'Energie, Youcef Yousfi et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Les entretiens prévus entre les Présidents des deux pays «consolideront les fondements des relations séculaires de fraternité, d'amitié, de solidarité et de bon voisinage qui existent entre l'Algérie et le Niger», avait indiqué un communiqué de la présidence de la République. Dans la journée d'hier, les relations algéro-nigériennes ont été l'objet de réunions entre ministres des deux pays. Ces rencontres se tiennent dans le cadre de la visite d'Etat de trois jours à Alger du président Issoufou. Dans ce cadre, le ministre nigérien de la Défense, Karidjo Mamadou, a affirmé hier à Alger que la situation sécuritaire dans la sous-région du Sahel était «sous contrôle» et qu'un plan d'éradication de la menace terroriste était en voie d'être «finalisé». «La situation dans la sous-région (du Sahel) est sous contrôle et on est en phase de finalisation du plan d'éradication de la menace terroriste», a déclaré le ministre nigérien à l'issue d'un entretien avec le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, Vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP. Evoquant la coopération militaire entre l'Algérie et le Niger, qu'il a qualifiée de «très fructueuse», M. Karidjo a précisé que les deux pays «se concertent généralement autour de tous les problèmes qui touchent à la sécurité dans la sous-région, notamment au sein du Comite d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) mais aussi dans le cadre de la coopération bilatérale». Le ministre nigérien de la Défense a salué, par la même occasion, les «efforts» consentis par l'Algérie et le Niger pour la restauration de la sécurité au Mali et en Libye, à travers la «concertation». Pour sa part, le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, s'est entretenu, hier à Alger, avec le ministre nigérien du Pétrole et de l'Energie, Foumakoye Gado, sur le développement de la coopération énergétique entre les deux pays. Les discussions entre les deux ministres, qui se sont déroulées à la résidence d'Etat de Zeralda, ont porté sur les moyens de promouvoir la coopération entre les deux pays dans les domaines du pétrole, de l'électricité et de la formation dans le secteur pétrolier, a indiqué M. Gado à la presse à l'issue de sa rencontre avec M. Yousfi. Le ministre nigérien a fait savoir que son pays était en voie de conclure un contrat de partage de production (CPP) avec Sonatrach pour permettre à la filiale internationale du groupe algérien, Sipex, de poursuivre les opérations d'exploration qu'elle mène depuis six ans sur le bloc Kafra, situé à la frontière algéro-nigérienne. Le CPP va se substituer au contrat de prospection et de recherche des hydrocarbures, signé entre Sipex et la partie nigérienne en 2005. Le bloc Kafra, situé dans une zone potentiellement riche en hydrocarbures, est mitoyen à celui de Tafassasset détenu par Sonatrach en territoire algérien. Le Niger a entamé récemment sa première production de pétrole avec 20 000 barils/jour qu'il raffine localement et dont une partie est exportée vers le Mali et le Burkina Faso, selon le ministre nigérien. Le Niger s'apprête à produire, en partenariat avec le Chinois Cnpc, un volume de 60 000 barils/jour supplémentaires au bloc Agadem à partir de 2016. Outre le secteur pétrolier, Niamey veut mettre à profit l'expérience algérienne dans le domaine de l'électrification rurale, a enchaîné M. Gado. «Nous voulons développer une synergie entre les deux pays pour améliorer l'électrification rurale au Niger qui compte plus de 14 000 villages», a-t-il déclaré. M. Gado a également fait savoir avoir évoqué, avec M. Yousfi, la possibilité de faire bénéficier les ingénieurs nigériens d'une formation dans l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures à l'Institut algérien du pétrole (IAP). Par ailleurs, quinze formateurs nigériens vont bénéficier d'une session de formation en Algérie durant le mois de février prochain, a indiqué hier le ministre nigérien des Enseignements professionnels et techniques, Chaibou Dannina. Le ministre nigérien qui s'est entretenu avec le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Noureddine Bedoui, a mi l'accent sur l'importance de la formation des formateurs pour son pays qui a besoin, a-t-il dit, de «la très grande» expérience de l'Algérie dans le domaine de la formation professionnelle. Il a indiqué qu'un groupe de formateurs stagiaires nigériens va bénéficier d'une formation pédagogique qui permettra de «renfoncer leurs capacités dans plusieurs domaines». Le ministre nigérien a ajouté, à cet effet, que son pays «est en phase de construire son système d'enseignement technique et de formation professionnelle», précisant qu'un comité technique conjoint (algéro-nigérien) «va être bientôt installé». R. I.