La huitième édition du Festival national du théâtre de marionnettes (Fntm) d'Aïn Témouchent se déroulera du 1er au 7 février prochain, a annoncé, lundi dernier, le commissaire du festival, Bouarfa Karim, avec au programme pas moins de 58 représentations, rapporte l'APS. Prévue le mois de juin dernier, puis reportée, cette édition regroupera neuf troupes qui prendront part au concours et cinq autres pour l'animation. La cérémonie d'ouverture se déroulera le 1er février au Petit Théâtre d'Aïn Témouchent, alors que les représentations en concours auront lieu à la Bibliothèque Malek-Bennabi Sur les 24 travaux envoyés au festival, le jury de présélection a choisi neuf spectacles qui participeront au concours. Il s'agit des troupes d'Aïn Témouchent, d'El Khroub (Constantine), de Ouargla, de Khenchela, de Sidi Bel Abbès, de Laghouat, de Chlef et d'Annaba. Outre les neuf spectacles en concours qui auront pour cadre le chef-lieu de wilaya, les autres spectacles sont prévus à Beni Saf, Hammam Bouhadjar, Oulhaça, Aïn Larbâa, El Malah, El Amria et Aïn Kihal. Six représentations hors concours auront lieu également à Aïn Témouchent. Le jury comprend des membres ayant participé aux éditions précédentes comme marionnettistes, à l'instar de Halim Châabane de Blida et Kada Bensemicha de Sidi Bel Abbès. Présidé par Kamel Bendimerad, ancien journaliste de l'APS, il comprend également Ali Abdoune, homme de théâtre et personnalité emblématique du festival de Ayrad de Beni Snouss, et Haroun Kilani, lauréat à maintes reprises du Festival national du théâtre professionnel. Lors de cette édition cinq prix seront mis en jeu, ceux du meilleur spectacle doté de 350 000 DA, de la meilleure réalisation (200 000 DA), du meilleur texte d'une valeur de 200 000 DA, du meilleur manipulateur de marionnettes d'un montant de 150 000 DA et celui du jury équivalent à 150 000 DA. Pour rappel, le prix du meilleur texte a été retiré par le jury de la 7e édition en raison de la faiblesse des textes et des spectacles présentés à cette occasion. Il est à noter que l'art de la marionnette connait ces dernières années un véritable engouement, notamment grâce aux efforts de l'un de ses plus fervents défenseurs de cet art, en l'occurrence Kada Bensemicha de Sidi Bel Abbès qui a maintes fois été primé au niveau national et international avec sa compagnie de marionnette Eddik. Il est également le créateur du premier musée de la marionnette et des formes animées par la création, à Sidi Djillali à Sidi Bel Abbès. Ce musée est le fruit d'une longue recherche documentaire et de pièces provenant de plusieurs pays. Le musée présente une collection de marionnettes anciennes et contemporaines, dont des pièces traditionnelles, à l'instar des Bunraku japonais, Rôi nuoc vietnamiennes, Petrouchka russes, ou encore des pièces de l'opéra Dei Puppi de Sicile (marionnettes à tringle). Il comporte aussi des poupées à base de carapaces d'animaux du Mali et du Niger. Le musée compte au total une collection de plus 500 figures de marionnettes. Un atelier de construction et d'animations y est aménagé. Rappelons également qu'un hommage particulier a été rendu aux marionnettistes algériens à travers le court métrage Garagouz (Marionnette) réalisé par Abdennour Zahzah et qui avait reçu plus d'une vingtaine de prix dans les festivals nationaux et internationaux. Fort de cet engouement pour l'art de la marionnette qui s'affirme d'édition en édition, le commissaire du festival a également annoncé que l'une des deux salles de cinéma, Soummam ou Fellaoucène, qui feront prochainement l'objet de travaux d'aménagement, abritera un petit musée de la marionnette et des archives du festival de Aïn Témouchent. S. B./APS