D'un côté, il y a le Ghana, son poids et son aura, d'un autre, la Guinée Equatoriale qui disputera la première demi-finale de son histoire et son public qui investira les travées de l'Estadio de Malabo pour encourager le «Nzalang Nacional». Forts de leurs 13 demi-finales en 20 éditions, les «Black Stars» ne comptent pas manquer un autre rendez-vous avec l'histoire. Une 9e finale depuis la création de la compétition qui leur tend les bras. Soit une de plus que l'ogre égyptien qui en a disputé 8 et gagné 7 dont 3 de suite entre 2006 et 2010. Des chiffres ébouriffants pour les héritiers d'Abedi Pelé, de quoi faire pâlir n'importe quel adversaire. Surtout quand il s'agit d'un invité surprise qui joue sa deuxième phase finale seulement dans une compétition où l'expérience est requise pour pouvoir gérer la pression d'un rendez-vous aussi important qu'une demi-finale. En accrochant le carré d'as pour la 5e fois d'affilée, les coéquipiers d'Asamoah Gyan, figure de proue de la sélection et annoncé incertain pour cette rencontre, semblent avoir une petite (grande ?) longueur d'avance sur son adversaire du jour. De surcroît, les quadruples champions d'Afrique connaissent parfaitement la pelouse de Malabo où ils ont disputé leur quart de finale face à une autre Guinée, celle de Conakry, contrairement à leurs homologues équato-guinéens qui y joueront pour la première fois. À ce niveau, les repères peuvent faire la différence, les individualités aussi. L'éventuelle absence d'Asamoah Gyan (87 sélections, 46 buts) inquiète tout le Ghana. Une appréhension justifiée lorsqu'on connaît l'apport du joueur d'Al-Aïn Club (Emirats arabes unis) qui est la véritable force de frappe en attaque. Dans l'autre camp, Javier Balboa (3 buts en quatre matchs) s'est illustré depuis le début de la CAN. Notamment face à la Tunisie samedi dernier en inscrivant un retentissant doublé dont un splendide coup franc pour être le grand artisan d'une qualification sensationnelle et historique bien qu'entachée par une décision arbitrale très contestable. Pour cette raison, l'arbitre Gabonais (tiens tiens, c'est un «voisin») Eric Otogo Castane, qui dirigera cette empoignade, sera sous pression au moment où la polémique d'arbitrage, déclenchée après le match face aux «Aigles de Carthage», a accouché de lourdes sanctions vis-à-vis de l'arbitre Mauricien Seechurn Rajindraparsad renvoyé chez lui par la CAF. Les spectateurs feront attention au moindre coup de sifflet de l'officier de la rencontre. Sa prestation sera certainement passée au crible. Pour l'épauler dans sa mission il y aura l'Algérien Abdelhak Etchiali et l'Angolais Jerson Emiliano dos Santos. Le vainqueur de cette confrontation animera, dimanche prochain à Bata, la finale avec la Côte d'Ivoire ou la RD Congo qui se sont affrontées hier soir. Les perdants, quant à eux, joueront pour la troisième place samedi. M. T.