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Les subventions : un casse-tête algérien
Estimées à environ 30% du PIB national
Publié dans La Tribune le 23 - 02 - 2015

La chute des prix du pétrole ces derniers mois a relancé, pour la énième fois, la question des subventions des prix des produits alimentaires de base et de l'énergie. La facture globale des subventions se chiffre en milliards de dollars et profite pratiquement à toutes les catégories de la société. Pour certaines parties et institutions multilatérales, il s'agit là d'un
soutien étatique massif et non ciblé. Donc, il est urgent, jugent certains économistes, de le revoir de manière à rationaliser les dépenses publiques et permettre un ciblage précis de la politique sociale de l'Etat. Certes, les responsables ont, à maintes reprises, réaffirmé leur attachement à ce principe, mais sur le plan économique les avis divergent.
Les subventions profitent aussi aux riches et aux pays limitrophes, mais les pouvoirs publics persistent et signent : les subventions des produits alimentaires de base et de l'énergie, particulièrement, sont destinées à protéger en premier lieu les couches sociales à faible pouvoir d'achat. Pour les pouvoirs publics, il s'agit d'une orientation politique et stratégique pour le pays. Cependant, les économistes ne voient plus sous le même angle cette question qui fait couler beaucoup d'encre depuis quelques années. Il convient de rappeler dans ce contexte le coût de cette politique et ses répercussions sur le budget de l'Etat.
Les études réalisées sur ces
subventions ont révélé que leur part est conséquente dans les budgets de l'Etat. Selon une étude réalisée par le Pnud sur l'exercice de 2010, les subventions représentent quelque 30% du PIB de l'Algérie. Dans le détail, la même institution estime que pour l'électricité l'Etat injecte 2,13 milliards de dollars, les carburants ont totalisé une facture de 8,46 milliards de dollars. Ceci pour les prix de l'énergie qui restent, faut-il le noter, les plus bas sur le plan régional. L'énergie à elle seule représente, selon le même
organisme, 6,6% du PIB en 2010.
Le Pnud relève aussi que l'Etat accorde des subventions budgétisées à d'autres produits stratégiques dont les céréales, le lait, l'eau et même le sucre. Produits dont les subventions sont régulièrement programmées dans les lois de Finances et représentent 13% du PIB. En incluant les subventions non budgétisées (énergie), le total atteindrait un tiers du PIB. Toutefois, il y a lieu de relever qu'en l'absence de chiffres officiels, le coût total de cette
politique sociale de l'Etat reste inconnu. D'où la décision du
gouvernement de communiquer sur cette partie importante des dépenses publiques. Le ministère des Finances avait même promis en 2013 de fournir au Parlement des détails sur les subventions non budgétisées.
«Nous sommes en train de travailler actuellement au ministère des Finances pour quantifier ces subventions pour que la prochaine loi de Finances (2014) permette au Parlement de prendre connaissance du montant des subventions non budgétisées», avait affirmé alors le ministre des Finances.
Des experts ont également tenté d'évaluer le poids de cette politique. L'ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, avait estimé le coût des subventions non budgétisées à environ 23% du PIB. Mais ce dernier relève un détail important : l'Etat consacre plus d'argent à cette politique que pour l'économie productive.
Cette dernière ne bénéficie à ses yeux que de 2% du PIB. Les économistes, qui ne ratent aucune occasion pour pointer du doigt cette politique de «facilité», estiment en outre qu'une partie des subventions ne profite qu'aux produits importés et, par ricochet, à l'importation qui ne cesse d'ailleurs de faire des
victimes dans les secteurs économiques actifs. En d'autres termes, certains économistes prônent l'abandon de cette politique qui pèse lourdement sur les équilibres financiers du pays et porte préjudice à l'économie. Cependant, cette position ne fait pas l'unanimité. Un abandon pur et simple du soutien de l'Etat aux prix provoquerait un désastre social aux conséquences imprévisibles.
D'où la nécessité, suggère-t-on, de mieux préparer et sensibiliser la population. Un travail qui devrait se faire à travers une réforme globale de cette politique qui a montré ses limites. L'instauration d'une nouvelle et réelle politique salariale permettrait aussi de passer à l'ère de la productivité et de la concurrence. Certes, la tâche est complexe et nécessite une révision graduelle des prix. Cela permettrait aussi de faire face à un autre phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur en Algérie, à savoir le gaspillage. Les produits énergétiques restent pour le moment les plus touchés, mais en l'absence d'enquêtes l'impact du phénomène sur d'autres produits est encore méconnu. Enfin, des économistes suggèrent d'engager dès maintenant des réflexions approfondies sur la question, car avec la persistance de la baisse des prix du pétrole, le réveil sera dur pour le pays.
S. B.


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