L'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) est en négociations avec deux banques publiques pour assouplir les conditions de financement des start-up. L'annonce a été faite, hier à Alger, par le directeur général de l'Ansej, Mourad Zemali, qui intervenait à l'occasion de la tenue de la 1re édition du Forum de l'innovation pédagogique (Fip). En marge du 1er Fip, M. Zemali a indiqué à la presse que la convention portant financement de ces entreprises naissantes (start-up) sera signée le 5 avril prochain entre l'Ansej et deux banques publiques, et ce, à l'occasion du Salon national de l'emploi. M. Zemali, qui n'a pas cité ces établissements financiers, a néanmoins précisé que cette convention «permettra d'encourager la création des entreprises nouvelles à travers des conditions de garantie plus flexibles». Plus explicite, le DG de l'Ansej indiquera qu'auparavant les banques exigeaient beaucoup de garanties aux jeunes promoteurs. Chose qui leur était «très difficile», du fait que, dans le cas des start-up, les résultats ne sont pas «palpables». Le premier responsable de l'Ansej a souligné que le soutien financier apporté par les banques dans le cadre de ce dispositif était jusque-là «assez timide», précisant que, depuis la création de cette Agence en 1996, seulement 8 250 start-up ont bénéficié d'un financement bancaire sur un total de 333 000 projets financés. Mettant en exergue le rôle important de la start-up sur le plan socioéconomique, c'est-à-dire en termes de création de richesses et de postes d'emploi, le directeur de l'Ansej pense que ce type d'entreprises peut être «une solution à l'après-pétrole», c'est-à-dire une solution pour diversifier notre économie. Il a cité, à ce titre, l'exemple de l'industrie indienne basée sur des start-up. M. Zemali a, par ailleurs, fait savoir, lors de son intervention aux travaux du forum, que le taux de réussite des projets financés par l'agence était de 95%, réfutant celui avancé par ailleurs et qui avance une proportion d'échec beaucoup plus importante. «Nous avons un taux de 70% de recouvrement des crédits et assurons un suivi très sérieux des projets», a-t-il assuré. Le directeur général de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), Ahmed Chawki Taleb, a, pour sa part, estimé que l'entreprenariat est avant tout une «culture», soulevant une contrainte à laquelle font face les jeunes entrepreneurs, en l'occurrence «l'environnement des affaires». Il est utile de signaler que le 1er Forum de l'innovation pédagogique, une rencontre de deux jours, se veut être une opportunité d'échange d'expériences en matière de formation et de promotion des pratiques et outils pédagogiques innovants à même de contribuer au développement durable du pays, selon Mme Amira Mamdad, fondatrice du cabinet de conseil et de formation Jurexitek, organisateur de cette rencontre. B. A.