L'Orchestre symphonique national organise, dans le cadre de la saison artistique, le 15 mars prochain à 19h, au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, un concert dédié au grand compositeur Ludwig van Beethoven, sous le thème «Le Destin frappe à la porte». Le concert sera dirigé par le maestro Amine Kouider avec la participation de la soliste Vera Ait Tahar au Violon. Le thème «Le Destin frappe à la porte» est inspiré de la fameuse anecdote sur la plus célèbre symphonie du compositeur en l'occurrence la Symphonie N°5. A une question posée par Schindler au sujet de la signification des 4 notes d'ouverture, Beethoven aurait répondu : «Ainsi, le destin frappe à la porte». Selon les spécialistes, «ce mouvement est plein d'une énergie extraordinaire, il est tragique et violent. Il est de forme sonate, et est essentiellement construit sur le fameux motif de 4 notes, cette symphonie romantique unique en son genre, composée il y a 200 ans, défiant le temps et gardant à jamais son incroyable vigueur». Au programme de cette soirée en ouverture, l'une de plus célèbres ouverture du grand compositeur allemand, Coriolan, opus 62, de Beethoven. Coriolan, est une ouverture symphonique en Do mineur qui fut composée en 1807. Il s'agit de la plus célèbre des ouvertures de Beethoven et, par sa puissance expressive et dramatique, d'une des œuvres les plus caractéristiques du style dit «héroïque» du compositeur. On peut lire sur les différents sites spécialisée que l'ouverture Coriolan fut dédiée à Heinrich Joseph von Collin, auteur dramatique autrichien qui avait écrit en 1802 une tragédie intitulée Coriolanus et inspirée de la biographie de Plutarque. Beethoven et Collin entendaient initialement faire de cette ouverture une musique de scène pour accompagner l'introduction de la pièce, mais c'est comme ouverture symphonique que l'œuvre fut créée, et elle le resta. Le deuxième morceau choisi pour cette soirée exceptionnellement dédiée à Beethoven est La romance en Fa mineure pour violon et orchestre. Leopold Auer faisait remarquer que la relation entre le soliste et l'orchestre devait être «un tendre dialogue et que conformément à ce style familier, La romance devait être interprétée avec une beauté de ton et d'expression dépourvue d'affectation». La Romance est très intense et exprime la cordialité et la douceur. Considérer par les mélomanes comme une œuvre «éminemment charmantes, richement imprégnées d'une disposition joyeuse et du doux lyrisme». La soirée se clôturera en apothéose avec l'interprétation par l'OSN, de la Sixième symphonie de Beethoven sous la direction du maestro Amine Kouider. Beethoven intitula sa Sixième symphonie : «Symphonie Pastorale : plus expression du sentiment que peinture». De façon inhabituelle, cette symphonie comporte cinq mouvements, chacun possédant un titre, de la main même du compositeur. Les 3 derniers mouvements se suivent sans interruption. Pour Hector Berlioz, la symphonie pastorale est un «étonnant paysage qui semble avoir été composé par Poussin et dessiné par Michel-Ange. L'auteur de Fidelio, de la Symphonie héroïque veut peindre le calme de la campagne, les douces mœurs des bergers ; (...) C'est de la nature vraie qu'il s'agit ici.» Au final, les mélomanes sont conviés à savourer la Symphonie Pastorale considérée comme «un chef-d'œuvre d'une bouleversante beauté qu'on écoute toujours avec une certaine émotion et dont on ne se lasse jamais. Elle a inauguré un genre nouveau d'œuvres symphoniques poétiques et évocatrices». S. B.