Quelque 450 camions-citernes sont mobilisés à Chlef pour assurer l'alimentation en eau potable de la population avant l'entrée en service de la station de dessalement d'eau de mer de Mainis (Ténès), a-t-on appris dimanche du responsable du bureau du service public à la direction locale des ressources en eau. L'entrée en activité de ces camions citernes est assujettie à un cahier de charges «rigoureux» en vertu duquel le propriétaire est autorisé à vendre cette matière vitale, a toutefois indiqué Kibou Djelloul, signalant que cette condition a été instaurée dans le souci de préserver la santé du citoyen. Le principal point figurant dans ce cahier des charges a trait à la conformité du camion-citerne aux paramètres en vigueur en matière de conservation et de transport de l'eau, a signalé la même source, notant que les camions citernes doivent être contrôlés de manière périodique en coordination avec les services d'hygiène de l'APC. S'agissant des points d'eau d'où le liquide précieux est puisé, le même responsable a assuré que ces endroits font l'objet d'analyses «poussées» en vue de prévenir toute maladie telles que les MTH particulièrement répandues à l'approche de la saison estivale, signalant que le recours aux camions citernes est «provisoire» dans l'attente de l'entrée en service de la station de Maïnis. Une fois réceptionnée, la station de dessalement d'eau de mer de Mainis (Ténès), profitera à 31 communes de la wilaya de Chlef avec une capacité de production de 200 000 mètres cubes/jour, outre son exploitation pour l'irrigation, selon les responsables du secteur. Entre temps, les camions citernes sont partout présents sur le territoire de la wilaya pour les besoins en eau potable des citoyens dont bon nombre jugent cette eau (camions citernes) de meilleure qualité en comparaison avec celle offerte par l'Algérienne des Eaux même si son acquisition n'est pas toujours sans incidences sur le budget familial. Par ailleurs, de nombreux propriétaires de camions citernes estiment «raisonnable» le prix de vente du litre d'eau fixé à 2 DA prenant en considération le pouvoir d'achat du citoyen moyen, faisant état de la perception d'une «très faible marge bénéficiaire» au regard des contraintes rencontrées notamment celles liées à l'éloignement des points d'eau et des dépenses en matière de carburant. APS