À la veille du lancement de la campagne moisson-battage 2015, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) dont une des missions qui lui sont dévolues est de mettre en œuvre toutes les mesures pour assurer la logistique nécessaire à la fenaison, se dit prêt à assumer cette responsabilité, ont affirmé à la Tribune des responsables auprès de l'Office. Nos interlocuteurs ont également tenu à nous rappeler que l'Office a toujours joué un rôle très important dans l'organisation des campagnes par la mise à la disposition des céréaliculteurs de moissonneuses-batteuses et de camions pour le transport des céréales vers les points de stockages. D'après ces mêmes sources, l'Oaic va mobilier pour la campagne de cette année plus de 1 200 moissonneuses-batteuses et près de 1 000 camions. Dans ce même contexte, l'Office déploie également les mêmes efforts afin que l'organisation des campagnes se passe dans les meilleures conditions possibles. Ainsi, l'heure est à la mobilisation au niveau des Coopératives de céréales et de légumes secs (Ccls), autour des préparatifs de la prochaine campagne moisson-battage. «Le but recherché par les Ccls étant de réunir les conditions idéales pour un bon déroulement de la campagne. Aucun détail n'a donc été négligé. C'est, entre autres et particulièrement, le volet logistique matériel qui a connu une forte attention de la part des responsables des Ccls», nous ont fait savoir nos interlocuteurs. Ainsi, en plus de la révision du parc existant, il sera mis des moissonneuses-batteuses neuves à la disposition des Ccls. Considérant ces paramètres, on peut avancer que la prochaine campagne moisson-battage va connaître un bon niveau d'organisation et qu'elle sera bien menée. Reste à savoir si cela va se traduire sur le terrain. C'est du moins ce qu'espère la grande famille des céréaliculteurs nationaux, notamment ceux qui ont rencontré des déboires durant la campagne précédente. En effet, il faut se rappeler que ces derniers ont manifesté leur colère suite à ce qu'ils qualifient de «manque de responsabilité de la Ccls dont ils dépendent». Pour rappel, le segment réception de la moisson par les Ccls a manqué d'efficacité dans certaines régions dites à vocation céréalière au point où les céréaliculteurs se sont retrouvés freinés dans leur campagne. «La lenteur de la réception nous a énormément pénalisé car les camions transportant nos récoltes ont passé parfois jusqu'à 36 heures devant les portes des Ccls pour qu'arrive leur tour, ce qui nous a poussé quelque peu à ralentir nos moissonneuses-batteuses au moment où il ne le fallait pas», nous avaient fait savoir des céréaliculteurs lors de notre passage dans la wilaya de Tiaret à la fin juin 2014, période où la campagne moisson-battage bat son plein dans cette région du pays où la céréaliculture est prépondérante. «Nous redoutons que le même scénario se reproduise cette année», nous ont déclaré quelques-uns que la Tribune a pu joindre récemment par téléphone. Si l'on croit des responsables de l'Oaic, des instructions fermes ont été données à l'ensemble des Ccls pour que l'opération de réception de la moisson se fasse rapidement dans la mesure où, nous a-ton affirmé, d'importants moyens matériels ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement de l'opération. On nous dira, entre autres exemples, que l'ensemble des points de collectes (près de 600) ouvriront à des horaires en fonction des exigences de la campagne, c'est-à-dire une tranche horaire plus étalée et non pas comme cela a été constaté sur le terrain avec des plages horaires administratives. C'est pour dire enfin que toutes les mesures prises seront respectées à la lettre. On peut dès lors avancer que la prochaine campagne va se dérouler dans d'excellentes conditions. Nous le saurons au fil de la campagne moisson-battage 2015. Z. A. Missions de l'OAIC Dans notre mode de consommation les céréales ont toujours été et seront encore un aliment de base. C'est dans ce sens que, dès le 12 juillet 1962, l'espace céréalier algérien s'est vu doté d'un Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic). Son nouveau statut d'Epic, édicté par le décret exécutif n°97-94 du 23/03/1997, s'inscrit dans l'objectif de réorganisation de la filière céréalière, et met désormais l'Office face, à la fois, à une logique de marché ouvert à d'autres opérateurs ainsi qu'à ses obligations qui découlent de ses missions de service public : veiller à la disponibilité suffisante et à tout moment des céréales et dérivés en tout point du territoire national; réaliser le programme national d'importation de céréales dans les meilleures conditions de prix, de coût, de qualité et de délai. «L'Office compte devenir un acteur dans le développement de la filière céréales en répondant aux besoins des agriculteurs qui se professionnalisent davantage», a indiqué à l'APS le directeur général de cet organisme agricole, Mohamed Belabdi, qui est à la tête de l'Office depuis deux ans. L'Oaic a sous sa tutelle 41 Coopératives de céréales et de légumes secs (Ccls) chargées de collecter, conditionner, stocker, distribuer, et commercialiser les céréales, d'encadrer et d'assister les producteurs dans l'ensemble des opérations liées à la production des céréales et de leurs semences. L'Office pilote également 5 Unions de coopératives agricoles (UCA) chargées de réceptionner les produits à l'importation, les stocker et les distribuer aux Ccls, ainsi que de les commercialiser aux différents utilisateurs. Une Union des coopératives des céréales (UCC) chargée de la logistique a été aussi créée. Elle a pour mission de procurer à moindre coût au profit des Ccls et des UCC les matériels, équipements, emballages, fils, ficelles, pièces de rechange, produits de traitement ainsi que les intrants agricoles (engrais, désherbants, fongicides).